« Off the races » Pv. Opium -

◊ Alice & Opium

« J’avais beau courir, il était toujours derrière moi, je ne pouvais rien faire. J’avais peur, je ne savais plus trop quoi penser, suis-je vraiment aussi faible que ça ? Je ne peux même pas fuir à se couguar ? D’habitude j’arrive facilement à semer mes attaquants, mais là, je ne pouvais rien faire, c’est comme si je courrais au ralentis, alors que lui il allait très vite … Au moment où il me sauta dessus, je sentis mon cœur s’arrêter … »

Mon dieu quel affreux rêve je viens de faire ? Serais-ce un de ses rêves que l’on appelle prémonitoire ? Je n’espère pas en tout cas … Comme tous les matins, je me suis réveillée dans mon box, en sécurité, et bien au chaud. Je me leva plutôt vite, ce qui provoqua chez moi un léger malaise, une sorte d’énorme vertige, tout tourné autour de moi, mais bien vite, tout redevenu normal, comme si rien ne s’était passé. Je tourna la tête vers ma mangeoire, vide comme d’habitude … Je sortis la tête du box, regardais à gauche, puis à droite, et c’est là que je vis le palefrenier charger de nous donner à manger, assoupis sur une botte de foin. Je hennis vers lui, espérant que ça le réveil, mais en vain … Il a le sommeil lourd apparemment, mais un autre étalon qui avait compris ce que je voulais faire et qui avais le box juste en face de lui, sortis sa tête à son tour et hennis, plus fort que moi, plus impressionnant aussi. L’humain se réveilla d’un seul coup, je pense qu’il crut mourir sur le moment vu sa tête, et je dois avouer que je ne pus pas m’empêcher de rire, l’étalon se tourna vers moi, et me sourit … Un magnifique sourire qui en ferait craqué plus d’une, mais pas moi, enfin pas totalement. L’humain vint finalement me donner ma ration de granules que je mangea en moins de 5 minutes tellement j’avais faim. Mon cavalier arriva peu de temps après, il me caressa sous le toupet et ouvrit la porte de mon box avant de se mettre à me brosser, il me démêla correctement les crins, et me refis ma tresse blonde, il faisait toujours très attention à n’avoir aucune mèche noire dedans, sinon elle ne serait pas autant mise en valeur. Il partit ensuite cherchais mon tapis, ma selle et mon filet. Mon tapis était du même bleu que mes yeux et que ma tâche sur mon membre. Une fois que tout fut installer, je sortis enfin de mon box, toute excitée, je tirais sur les rênes, et mon cavalier avait pas mal à me tenir, car même si je suis une jument, je suis plutôt musclé et quand j’ai une idée en tête, ça sert à rien de me retenir, j’avais envie de galoper ! Mon cavalier put enfin monter sur mon dos, et tant bien que mal, me sortis de la ville au pas. A peine mes sabots eurent touchés le sol doux du monde sauvage, que mon cavalier défit la pression sur les rênes. Je pus alors galoper à toute allure, mes crins volaient dans tous les sens. Après quelques longues minutes de galopades, mon cavalier repris les choses en main, me faisant donc ralentir un peu l’allure. Je trottais comme si un enfant de 5 ans était sur mon dos, mais au moins je pouvais regarder le paysage. Il est vrai que la liberté donnait envie, ses grandes étendues sauvages où je pourrais galoper comme bon me semble … Mais après tout, qui me donnerait ma ration de granules tous les matins ? Qui me brosseraient jusqu’à ce que mon poil brille ? Mon cavalier tira plus fortement sur mes rênes, je trotta, marcha, puis m’arrêta totalement. Il descendit de mon dos et s’accroupis devant un ruisseau et trempa ses mains dedans. La nature était si silencieuse, comment peut-on ne pas apprécier ? Sans que je ne m’en aperçoive, mon cavalier m’avait enlevé ma selle et mon filet, il me libérer ? Me rendais sauvage ? Mais ce n’est pas ce que je veux moi ! Mais au final, non … Il avait pris ma selle comme oreille, et mon tapis comme matelas, non mais tranquille, et moi je fais quoi en attendant ? Je regarda autour de moi, et tout naturellement, un sourire de joie se mit sur mon visage. Je galopais, sautait de partout, j’étais heureuse. Les oiseaux volaient autour de moi, mais quelque chose me dérangeais, comme … Une présence …

« Off the races .. [ Opium & Alice. ]
« You're so close to me, but yet so far. I so eager to see you my angel.

« Je sais bien que tout nous sépares. Je sais qu'il faudrait s'enfuir. Mais, je n'irais plus nul part, sans vouloir lui revenir, sans vouloir nous retenir. Mais d'où vient le feu qui s’empare, de mon âme, à moitié. Soudain pour un simple regard, je veux vivre au bord du vide, je veux vivre au bord du vide. Pour tomber dans ses yeux, tomber, m'abandonner au désir, qui s'embrase. Danser dans ses yeux, danser, je veux tanguer aux accents de l'extase. Avant que la vie nous sépares, avant que l'envie vacille, je veux succomber sans égards. Et valser au bord du vide, et valser au bord du vide. Pour tomber dans ses yeux, tomber. M'abandonner au désir qui s'embrase. Danser dans ses yeux, danser, je veux tanguer aux accents de l'extase ... »

C'est avec cette musique que je me réveilla ce matin, ma jeune cavalière Avalon l'écoutait en boucle depuis quelques jours, je n'avais aucune idée de se que ce charabia pouvait bien vouloir dire mais, je sentais que cella la rendait parfois heureuse, parfois mélancolique. La première chose qu'elle faisais chaque matin était de me donner à manger ma ration de granuler plus les quelques morceaux de carottes qu'elle m'apportait quotidiennement. Elle s’asseyait sur la porte et me regarder toujours manger jusqu’à ce que j'eus fini. Souvent je relevais la tête pour la regarder, elle me grattouillait alors entre les oreilles et je me remettais à manger. Une fois que j’eus fini elle s’approchait de moi et déposait sur mon museau un doux baiser. Ensuite elle saisissait sa boite de pansage et me brossait énergétiquement. Elle savait que j'adorais la caresse de la brosse douce sur mes poils. Plus tard elle me curait les sabots avec milles précaution afin de ne pas toucher ma fourchette. Puis elle allais chercher ma selle, mon filet d'un beau noir et mon tapis d'un bleu ciel irrésistible. Avalon mit tout cela en place en faisant bien attention de ne pas serrer tout de suite la sangle à fond. Elle saisit sa bombe et la plaça sur sa tête, elle mit ces gants d'équitation et saisit les rênes pour me sortir de mon box. On marcha doucement jusqu'à la sortie des écuries puis elle grimpa sur mon dos. Rapidement nous sortîmes de la ville et elle lâcha la pression de ses doigts, me laissant enfin partir au grand galop. Ses cheveux et mes crins volaient légèrement au vent, elle riait doucement me laissant le choix de la direction. Je savais parfaitement ou je souhaitais me rendre. Le ruisseau serait un excellent endroit où se détendre après cette chevauchée. u;c

» Le jeux des races