It's your story... - Mise bas de Songe d'une Nuit [Pv Red]

Mon ventre avait bien grossi depuis … Depuis cette rencontre. Cette rencontre avec … Qui ? Je me rend enfin compte que je ne connais pas son nom. Oh et puis tant pis ! Il ne mérite même pas d'exister. Sors le de ta tête, Songe ! Je m'ébroue vivement et reprend ma route.

Cela fait deux jours que je marche sans m'arrêter. Pour aller où ? Je n'en sais rien. Je marche. Je suis guidé par mon instinct. Le même instinct que celui qui m'a guidé jusqu'à ces terres. Mais un fond, je sais où je vais. Vers une grotte. Pas la même grotte que celle où je suis née, car celle-ci est à au moins une saison de marche. Non, un autre, que j'ai croisé sur la route; Et même si je ne sais pas où elle est exactement, je sais que je la trouverais. Ma mère … Elle me l'as dit. « Tu viendras devant cette grotte et tu y entreras.» Elle me l'avait dit. Et je ne l'ai pas cru. Pourtant, c'est bien vers un grotte que je marche. Si je pouvais parler à ma mère, là, maintenant … Je lui dirait merci. Parce que sans elle, je n'aurais pas vu la vie, je n'aurais pas vécu tous ces merveilleux moments, et surtout, je n'aurais pas eu la chance d'un jour être mère. Et puis, même si elle m'a fait vivre un vrai cauchemar, quand j'étais près d'elle, elle reste ma mère. Et je l'aime.

Le soleil est à son zénith quand la grotte apparait. Je pensais que je n'aurais plus qu'à rentrer dedans, m'allonger, et attendre, mais alors la première contraction vient. Je m'arrête un moment en me crispant, m'arrête de respirer pour attendre que ça passe puis reprend ma route un peu plus vite. Je rentre dans la grotte, l'entrée étant assez large pour accueillir deux chevaux, puis m'enfonce dans les profondeurs du boyau. Si au début, la lumière du soleil arrivait à éclairer la grotte, au fur et à mesure que j'avançais, j'avais du mal à voir où je mettait les sabots. J'avance, encore, encore, et quand je crois que la grotte est enfin fini, je trouve une ouverture dans le mur, juste assez grande pour me laisser passer. Mon ventre racle la roche sur les côtés et ce que je découvre en levant les yeux me coupe littéralement le souffle.

Des cristaux bleus reflètent les quelques rayons de soleil qui passent à travers un trous dans la voute, créant ainsi une douce lumière bleutée. De l'eau goutte du plafond dans une simple mélodie. Tout est inondé. Sauf le centre de la pièce. Et alors les quelques souvenirs que j'ai de ma naissance refluent, et je sais que c'est là que je veux faire naitre mes enfants. Alors je m'allonge, calmé. Puis la deuxième contraction arrive. Puis une troisième.

Et la plus belle choses qui puissent arriver à une jument m'arrive. Je donne naissance à deux petite jumelles. Elle me ressemble beaucoup. Leur robe couleur d'or et de feu, leurs crins argentés et leurs regard profond. L'une a les yeux vert et est née en première. Chance d'un Eté. La deuxième a les yeux bleus. Espoir d'un Printemps. Chance et Espoir, mes filles.

Léchées et séchées, les deux petites se mettent debout. Je me lève à mon tour et, sans leur adresser un mot, je les laisse s'accrocher à mes mamelles gorgées de lait. Je n'ai pas besoin de parler. Les écouter respirer suffit à mon bonheur. Et bien que je ne comprenne pas vraiment ce qui vient de se passer, je sais que ma vie a changer du tout au tout, mais cette fois, c'est pour un futur meilleur.