SUite de "C'est pas rare dans la neige de croiser une avalanche (PV: Dosha')

Rappel du dernier message posté du rp :

Je restai a côté d'elle, sans vraiment me rapprocher, sans vouloir trop profiter de la chaleur de quelqu'un d 'autre. Et puis j'avais froid, la neige me gelait, aussi bien déjà tombée que tombante, elle était comme mon ennemie, qui pourrait très bien avoir raison de moi. Au oins je voyait les trace de nos sabots disparaître lentement, flocon après flocon, dans l'énorme masse blanche. Et pourtant a l'intérieur je n'avais pas froid, j'avais chaud, chaud au coeur.. Après m'avoir écouté la jument me regarda et son regard s'était très légèrement durcit et elle me dit, d'un ton aussi un peu colerique :

-Qu'est-ce que tu raconte voyons?! Qui a dit que les autres seraient content de ta disparition?! Ecoute, je sais que les chevaux du troupeau sont...Comment dire...? "Dures"...Mais pas tous! Et as-tu déjà essayer de leur parler? De les connaître?Et puis...Moi, je ne veux pas que tu disparaisses! C'est peut-être étrange et un flou à comprendre, mais je pense que j'ai eu une certaine affection pour toi, Titanium.

Mais pendant sa phrase elle sembla s'être adoucie, le sourire au lèvres.. Comment cela de l'affection ? Aucun cheval ne m'avait offert cela depuis mon arrivée au troupeau, sauf peut-être un peu le dominant, mais cela était normal non ? Qu'un dominant prenne soin des jeunes du troupeau, quels qu'ils soient. J'ai déjà essayé de parler,oui. Plusieurs fois même. Combien de fois m'étais-je approché d'un groupe de poulain dans l'espoir de m'en faire des amis ? Combien de fois avais-je essayé de discuter avec un adulte ? Je ne les avaient pas comptées mais j'ai vite arrêté, comprenant ma solitude, comprenant ce qu'ils voulaient me dire :" tu n'es pas d'ici, tu n'a rien a faire ici " Nan elle n'avait pas raison. J'ai sourit.

Mais pourquoi souriais-je soudainement comme cela ? Je ne comprenait plus rien. Peut-etre avais-je inconsciemment décidé de tourner la page, d'avoir une nouvelle relation avec l'un des chevaux du troupeau.. J'avais toujours aussi froid physiologiquement, toujours je grelottait , mais jamais je n'aurais penser sentir cela dans mon corps, lors d'une tempête. Ce sentiments d'avoir un poids qui cherchait a se libérer doucement de notre étreinte... Je soupirai... les autres poulains étaient vraiment méchants avec moi jusqu'à vouloir me bousculer ou me faire tomber... Je sentis quelques chose, quelque chose de réel sur mon dos je me retournai et m'aperçut qu'elle avait posé sa tête sur mon dos, comme pour me tenir chaud. Et elle continua sa "dispute" :

-Oh et aussi! Ne te dévalorise plus jamais Titanium! Ce n'est pas par-ce que les autres pensent autre chose sur toi que c'est "obligatoirement" vrai! Ne fait pas attention à eux, ils sont juste jaloux c'est tout!

Jaloux ? Comment pouvait-on être jaloux de quelqu'un comme moi qui a tout perdu, même l'amour d'autrui... Je baissai la tête, comme pour montrer ma soumission face a elle, comme pour montrer que j'avais comprit. Je n'osai plus parler, de peur de dire quelque chose de mal qui allait pouvoir l'énerver encore pareillement. Mais bien que j'avais écouté sa leçon je n'en était pas convaincu, j'était toujours aussi pessimiste en ce qui concernait les autres, en ce qui concernait leur réaction si mon sort avait été de mourir... Soudain je sentis que la tempête se calmait et Doshakuzure se levait. Je fit alors de même, tant bien que mal et elle me demanda si je souhaitait rentrer. Le problème était que je ne voyais pas par où aller, je ne voyais pas où il fallait partir, je regardai autour de moi, un peu perdu. Et puis Soudainement encore la jument grise me demanda de la suivre -ce que je fis sans faire d'histoires - pour arriver finalement a la petite grotte dans laquelle je me planquait depuis le début. Ainsi elle n'était pas si loin que cela finalement. Elle me dis avant d'y aller :

-Nous allons passer la nuit ici! Si nous cherchons le chemin vers chez nous tout de suite, nous risquerons de nous perdre encore plus et les prédateurs ne tarderaient pas à se montrer dans la sombreté de la nuit!

Je fis un oui de la tête et entra dans la grotte. Le soir tomba... Je me suis endormis contre le ventre de la jument, j'avais chaud....

== Plus tard ==

>> J'était entrain d'errer dans la neige, a la recherche de je ne savais quoi, dans la montagne où le ciel gris avait un aspect menaçant. Le soleil brillait pourtant d'un éclat si fort qu'il m e réchauffait. Pourtant la neige ne fondait pas. Je marchais et tombai nez a nez avec un autre poulain qui fit tout d'abord mine de s'entendre avec moi jusqu'au moment où il me poussa dans une pente assez raide. je roulai dans la neige et arrivé en bas j'aperçut une jument. Je ne voyait pas bien et puis soudain je la reconnut. J'aurais voulut crier, lui dire que j'était là, que je l'attendait depuis toujours , mais elle me regarda d'un air triste :

- De voir ce que tu es devenu me fend le coeur mon fils

Elle baissa la tête et s'en alla. La tempête de neige se leva alors , je voulais la rattraper mais je savais qu'il été trop tard, que je ne rattraperait jamais le passé.. mon passé. J'ai galopé et puis j'ai vu un poulain, un poulain heureux a coté de ma mère, a coté de mon frère, avec les autres, heureux... <<

Je levai la tête brusquement, toujours couché auprès de la jument. Sans regarder si elle dormais ou pas je me levai, regarda a l'extérieur et vis un ciel clair, couvert d'étoile avec une lune presque ronde. C'était étrange vu les tempête qu'il y avait. Je profitai du temps clair pour sortir un peu, malgré le froid que, après tout, j craignais bien moins que certains. Je me mis face au gouffre d'une falaise et regardai le ciel. Je ne put empêcher des larmes de couler.. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ? Je n'avais pas pleuré avant, pourquoi maintenant ? Pourquoi n'étais-je point comme les autres, avec sa famille, pourquoi étais-je seul.. S'en était trop pour un poulain comme moi.. même un poulain intelligent et mature. J'entendis un bruit a coté de moi et me regarda dans sa direction. C'était le même renard que cet après-midi :

-Pourquoi pleures-tu ?
-Je pleure parce que j'ai mal...
-Tu as mal ?
-Oui au coeur.. je veux être comme les autres...


Il me demanda alors si j'avais retrouvé la jument que je cherchais je lui répondit que oui, qu'elle avait l'ai gentille envers moi... Mais que je ne pouvais m'empêcher de me rappeler mes souvenirs en la regardant. Je lui racontai mes cauchemars mes malheur, il m'écoutait bien attentivement. Et puis a un moment il partit, je me retrouvai seul mais un peu plus léger de m'être confié a quelqu'un, même a un inconnu.. La personne que j'avais en réalité le plus envie de revoir c'était.. moi.