[♦. Anyway - Troupeau de Raven]

Tout petit, tout mimi, tout le monde veut le voir. Certain dissent qu’il ressemble a son papa, d’autre dissent qu’il ressemble à sa maman. Mais ce qui est sur c’est que l’on sait que c’est leurs enfants. Son pelage est de couleur crème foncés, il a des points noir sur ses épaules et sa croupe, et possède un masque blanc qui fait le tour de ses yeux pour aller jusqu’au bout de son museau. Ses pattes fines et frêles sont de la même couleur que la neige et se finissent sur de petit sabot crème clair. Il a des crins flamboyant et de superbes yeux verts émeraude.

Any’ est un poulain comme tout le monde. Il aime jouer, s’amuser, embêter gentiment les autres. Il n’aime pas faire semblant de se battre car pour lui, ceux qui font semblant le feront pour de vrai, plus tard. La voie de la sagesse, lui ? Non. C’est juste un poulain intelligent qui se forge ses propres idées et qui laisse celle des autres de côtés. Sympathique et amical, il sait ce qu’il faut faire pour avoir des amis. En revanche, il peut facilement vexer : d’un caractère franc, il n’a pas pour habitude de faire des messes basses, et tout ce qui lui passe par la terre ressort par sa bouche. Si vous voulez savoir ce qu’il pense de vous, il faut bien se préparer, car pour lui, défauts ou qualité, il ne sert a rien de les cachés. Il donne son avis sans retenu, se fâche quelque fois et hausse la voix, mais ça s’arrête là. Il n’hésite pas à s’excuser, trop parfois, et il comprendra très bien si vous ne lui pardonnez pas sa saute d’humeur. Mais n’oublier pas que même si vous arrêter de le voir, il restera votre amis. Et il sera toujours là pour vous, vous écoutez, vous conseillez et vous aidez.

Calme, tranquille, tu es recroquevillé sur toi même. Tu n’entends rien, ne vois rien, mais cela te plait. Ta patte te gratte et tu donnes un petit coup, puis te calme et te rendors. Quelque chose te fait bouger, te berce en rythme. Tu as l’impression de voler, de flotter, comme si tu étais aussi léger qu’une plume. Tu souris. Tu es heureux et tu veux que cela dure. Tu veux rester dans cet endroit qui te protège pour toujours. Tu veux qu’on continue à te bercer, à te murmurer des mots incompréhensible.

Mais d’un seul coup, tu sens une mâchoire se refermer sur ton corps. La douleur t’emporte, et malgré le fait que tu ne veux pas partir, quelque chose te tire vers l’inconnu. Tu as peur mais tu n’arrives plus à bouger, laissant cette force t’attirer vers ton futur, ton destin. Un éclair t’aveugle, la lumière t’éblouit. L’air embrase tes poumons, tu tombes sur le sol. Tu respires l’air pur qui se trouve autour de toi. Ton environnement devient de plus en plus net, si bien que tu peux voir les arbres immenses qui t’entourent. Tu relèves la tête et lâche un petit hennissement de peur. Où es-tu ? Tu n’en a aucune idée.

Quelque chose bouge derrière toi. Tu tournes la tête et vois le visage de quelqu’un que tu aimes déjà. Ta maman. Tu lui souris, tout joyeux. Elle ébouriffe ton toupet tout mouillé puis commence à te lécher, tendrement, amoureusement. Elle te lave le visage, tu fermes les yeux et veut jouer avec son museau. Mais elle redresse la tête et tu ne peux plus l’atteindre. Sa voix douce et apaisante retentit dans l’air, formant de doux mots. Des mots que tu peux enfin comprendre. « Regarde Anyway. C'est ton monde. C'est notre monde. C'est ici que ton histoire à commencer. C'est ici que ton monde s'est créé. »

Tu regardes autour de toi. Ta mère bouge, tu la regarde se lever. Tu replie tes pattes sous ton ventre, essaye de te lever, mais une fois debout tu tombes à la renverse, la tête la première dans l’herbe. Tu souris, te relève, puis t’approche de ta maman et commence à téter son bon lait sucré. Quand tu es rassasié, tu arrêtes de téter et de retourne. Des bruits de pas résonnent entre les arbres et un étalon apparait. Grand et fort, il te domine de toute sa hauteur et quand il pose son regard sur toi, tu penses savoir qui c’est. « Maman, c’est lui papa ? »

Poséidon est passé