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 Mort, Rêve et Loyauté par Evil shadow/Nawel

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Mort, Rêve et Loyauté par Evil shadow/Nawel Empty
MessageSujet: Mort, Rêve et Loyauté par Evil shadow/Nawel   Mort, Rêve et Loyauté par Evil shadow/Nawel Icon_minitimeVen 2 Mar - 16:56

Bon, alors, ceci est un rêve un peu zarbi que j'ai fait, merci de ne pas le copier, voilà !
Si certains trucs sont vraiment tirés par les cheveux, je répondrais : "essayez donc de maîtriser vos rêves !" et ceux qui y arrivent... eh ben... tant mieux ! Bref, voilà ! et si jamais y a des fautes, dites-le merci ! Wink

PS : les alinéas ne marchent pas, je sais



La chaleur du sable brûlant fut ma première sensation. La première depuis que… Depuis que quoi d’ailleurs ? Je ne me souviens que de… Je ne me souviens plus de rien non plus !
De rien !
De rien…
Si ! Un mot. Un mot dénué de sens, comme tous les prénoms d’ailleurs. Quoique non… les prénoms ont une signification. Un nom. Nawel. Il réveille en moi une amitié profonde, ancrée dans une loyauté indéfectible, évoque un visage. Pommettes hautes, joues rondes, bouche large, une longue crinière de soie et d’éclats de miel, des yeux bleu pâle comme la banquise, la froidure en moins.
La pierre érodée que constitue le sable irrite mes mollets nus, brûle la plante de mes pieds, enfouis sous une couche de sablon. Je trouve cette chaleur agréable. J’ai toujours aimé le chaud. J’entrouvre les paupières et tout se mélange dans ma tête. Le haut est indissociable du bas. Le dessus du dessous. Le ciel du sol.
Partout du rouge.
De l’ocre.
Terreux.
Le ciel était couleur argile, les nuages à peine plus clairs, et le sable, rouge comme la brique. Une seule chose laissait à penser qu’il existait une autre couleur dans ce monde de désolation malgré sa beauté. La couleur de l’eau. Ce n’était cependant pas ça. Il s’agissaient de simples reflets mouvants. Cette espèce de barrière aussi était ocre. Seules les formes ondoyantes à sa surface étaient verdâtres.
« Où suis-je ? » murmurai-je au désert.
J’ouvris les yeux en grand et remarquai seulement maintenant une personne inconnue penchée au dessus de moi, à ma droite. Il, ou elle, portait un longue robe à manches longues en toile beige avec une capuche dans le dos.
Soudain, il disparut.
Pourtant, quand une réponse à ma question, portée par le vent, me parvint, je sus que c’était Lui qui répondait :
« Au fond de toi, tu le sais… » chanta Sa voix mélodieuse.
Je laissais la musique jouée par le désert et ses cordes vocales pénétrer chacune de mes cellules, du bout de mes orteils à la racine des cheveux. La laissais imprégner mon être.
Alors ainsi… j’étais… morte ? Comment ? Pourquoi ? De quelle manière ?
En fait, cela m’importe peu. Je suis heureuse. Heureuse d’être morte.
Joie morbide.
Tristesse qu’une telle pensée m’effleure à mon âge.
Je me regarde. De taille moyenne, cheveux roux mêlés de mèches grises et noires, je me souvenais avoir des yeux d’un noir d’ébène.
Environ quinze ans.
Déni. Déni du fait que ce Sentiment Noir soit mien.
Puis enfin, acceptation. Je suis morte et heureuse de l’être. J’écarte les bras comme pour enlacer le ciel rouge. Je fermai les yeux, me laissant bercer par le vent chaud et sec qui balayait les dunes couleur brique. Je me surpris à sourire. Ma vision idéalisée de la Mort avait été recréée ici. Un endroit où l’on n’a jamais froid, un endroit où la touffeur règne même en hiver, un endroit parfait.
Je ne transpirais pas, je ne versais pas une goutte. En fait, si. Des larmes de bonheur s’épanouirent et roulèrent sur mes joues.

***

Le temps passa, je me plaisais ici. Je me souvenais peu à peu, et par lambeaux de ma vie passée : j’avais été assassinée et je me trouvais dans une sorte de sas intermédiaire entre la vie et la mort, un peu comme si j’étais une mort-vivante. Sauf que les vivants ne voient pas puisque je suis… ailleurs… Le lieu où tous ceux qui avaient péris de la main d’un autre humain se retrouvaient dans l’espoir de le hanter à jamais. Seulement, seuls ceux qui parvenaient à se souvenir de leur meurtrier pouvaient l’espérer. Je ne faisais pas partie de ce groupe restreint et je m’en fichais éperdument, j’étais bien ici, et le nom et le visage de celui qui m’avait tuée me reviendraient bien un jour !
Aujourd’hui, je me trouvais dans une espèce de salle de jeu qui me rappelait un lieu déjà connu de mon vivant. Je n’avais aucun regret puisque la vie que je menais ici était mieux que toute autre. Une sorte de table de billard était dressée au milieu d’une pièce bâtie sans toit puisqu’il ne pleuvait jamais, des quatre murs, on n’en voyait que deux : deux barrières ocres aux reflets mouvants verdâtres. Je sentais sans la voir la masse de gens qui m’environnait. Des vivants ? Des morts ? Qu’importe ! Ma joie n’avait plus de limites : on venait d’annoncer des jeux ! Comme à chaque fois, il y avait foule et j’étais toute émoustillée. On déplaça la table de billard, une espèce de piste de course apparut et on isola la scène grâce à des vitres.
Dans ces jeux, on ramenait un être vivant, humain ou animal, et le faisait combattre contre un mort, humain ou animal aussi. Si le mort l’emportait et tuait le vivant, ils échangeaient leurs places : l’âme du mort investissait le corps du vivant et celle du vaincu prenait la place du vainqueur. Dans le cas contraire, et c’est là que c’est mais alors mais carrément injuste, dégueulasse : un mort étant… eh bien… mort, on ne peut le tuer que s’il combat contre un autre mort…
Jamais je ne m’en étais offusquée, cependant, aujourd’hui, quand on amena la victime innocente, je manquai la crise cardiaque, pour peu que mon cœur fonctionnât encore ! Ces cheveux blonds couleur de miel, ces yeux banquise, ce regard autrefois si confiant et insolent, qui, maintenant avait perdu toute combativité et brillait d’effroi. Nawel ! Nos prunelles se cherchèrent, se trouvèrent, se contemplèrent longtemps. Son geôlier la traîna de force au centre de la piste. Ils l’avaient revêtue d’une tunique légère de jute, d’un pantalon en toile, et on discernait encore les marques des fers à ses poignets et ses chevilles dénudés. Ses traits émaciés trahissaient sa grande fatigue. Depuis combien de temps la gardaient-ils dans les sous-sols ? Une seule journée était largement suffisante pour briser une personne. Peut-être une semaine… peut-être moins… Assez pour que ses vêtements flottent autour d’elle, déjà fine quand je la connaissais de mon vivant. Je ne voulais pas que son adversaire la tue, je voulais qu’elle vive sa vie, le plus joyeusement possible, loin du Monde de Morts. Je voulais qu’elle vive la vie que je n’avais pas pu vivre, même si je ne la regrettais en rien.
On la balança dans l’arène et ce fut plus fort que moi : mes muscles ne prirent pas la peine de demander à mon cerveau, ils se tendirent, se détendirent, me propulsèrent par-dessus les vitres. J’atterris sur la terre battue au moment même où on lâcha son adversaire. Un drôle de… canidé à l’évidence. Ses oreilles en pointe dressées vers le ciel et collées à une sorte de crête osseuse sur son crâne lui donnaient un air vaguement elfique, étirant ses yeux, bizarrement, dans la mort, on gardait sa couleur d’origine. Ce chien était jaune et… bleu.
Je ne pus continuer à le décrire en toute quiétude, car, remis de sa stupeur quand j’avais débarqué, il avait foncé tête baissée. Au sens propre du terme. Je m’improvisai un garde animale : à quatre pattes, sur le sol en terre rouge, je me préparais psychologiquement au choc. Je me gonflai, carrai les épaules, fis le gros dos et lâchai même un grondement sonore du fond de la gorge. Derrière moi, Nawel était pétrifiée. Elle me revoyait pour la première fois depuis ma mort, c’est-à-dire, approximativement un an et demi. Et je combattais de manière totalement bestiale pour la protéger. Cependant, ses yeux luisaient non seulement de peur mais aussi d’admiration. Et d’espoir. Quand je me raidis, elle tressaillit. Son heure était-elle venue ? Allait-elle mourir ici, oubliée de sa famille, qui posterait des avis de recherche inutiles ? Elle s’attendait à voir jaillir de derrière mon corps une forme rapide et indistincte qui viendrait la lacérer, lui voler son âme. Je me redressai péniblement, une longue et profonde blessure à l’épaule, là où la crête osseuse s’était fichée. Soudain, je me sentis très mal. Pas à cause de cette sale coupure. Non… une douleur… comment la qualifier… utilisons des mots qui sont dénués de sens dans ce contexte.
Joie.
Douleur.
Joie.
Douleur.
Douleur joyeuse.
Puissance.
Douleur.
Je sens que quelque chose me sape mes forces. Qui me les rend. Plus importantes. Je grossis. Mes membres se musclent. Une drôle de sensation à l’arrière.
Naissance.
Nouveau…membre.
Caudal.
Mouvant.
Balancier.
Je me jette sur le canidé avec rage et l’énergie du désespoir. Mes forces sont décuplées. Durant mon saut, j’achève ma métamorphose. Je montre mes crocs, gronde. Le chien se fait tout petit. Ennemis jurés depuis la nuit des temps, chiens et renards se chassent mutuellement. Aujourd’hui ces derniers prendraient leur revanche.
Je n’avais plus conscience que de la bagarre qui se déroulait, de mon sang qui pulsait à mes tympans. Je n’ai plus aucune sensation, sinon celle que me procure la joie féroce de voir le fantôme du chien se dissoudre entre mes crocs, mort. Mort pour de bon.
Je me tourne vers Nawel et me retransformai. Un sourire bienveillant étirait mes lèvres. Elle eut un léger mouvement de recul quand je tendit une main vers elle pour l’aider à se relever. Cela me fit l’effet d’un coup de poignard. Ma meilleure amie quand je vivais venait de me rejeter. Je détournai la tête alors que les autres assassinés me côtoyant dans le « sas » avançaient lentement vers elle. Les avisant, elle poussa un cri plaintif. En moi, des émotions contradictoires se battaient : abandonnais-je ma meilleure amie à ces morts qui lui voleraient son corps ? ou la sauvais-je pour être mieux repoussée ? En entendant ses gémissement pitoyables, j’eus une forte envie d’aller la secourir. Je m’en abstins. Pourquoi ne pas participer d’ailleurs ? Pourquoi ne pas retrouver un corps moi aussi ?
Quand mes yeux se posèrent sur Nawel, ils luisaient comme deux feux malsains. Cependant, le détresse que je lisais dans son regard à elle chassa mes pensées noires comme le soleil chasse les nuages d’un ciel orageux. Je faillis me perdre dans ces prunelles limpides et innocentes. Faillis. Elle eut un frisson plus important que les autres et je compris que les autres fantômes tentaient de la tuer. Je ressentis la même chose que lorsque j’avais dû la protéger du chien. Je me retransformai et étripai les autres assassinés, même si, étant déjà morts, comme moi, ils ne pouvaient pas être étripés au sens propre du terme. Je restai pourtant loin de Nawel. Qui sait si elle n’allait pas me rejeter encore une fois ? Je restais sans voix quand elle se rua sur moi et m’enlaça, se mit à pleurer doucement, puis à grand renfort de sanglots longs et douloureux. Décontenancée, je ne fis rien, et enfin, je la serrai le plus fort que je pus, heureuse de la revoir saine et sauve. Je la traversai. Littéralement. Nous tombâmes toutes les deux et rîmes. On évacua le stress, nous défoulâmes sur la table de billard et…

***

Me réveillai. En regardant le plafond bas de ma chambre, je tentais de me rappeler le rêve étrange que je venais de faire. Me souvenant vaguement de quelques bribes de sentiments et décors, je décidai de le retranscrire. Je me levai donc et entrepris d’allumer mon ordinateur. Pendant qu’il s’enclenchait avec la lenteur d’un escargot, je pré-formulais les phrases dans ma tête. Quand word fut enfin opérationnel, je commençai à taper les formules imaginées : « la chaleur du sable brûlant fut ma première sensation… »
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