Noa ~ I'm not what you think {Finie}

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Noa

« Jeune Adulte ~ Solitaire ~ Féminin »

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Physique Minimum 2 lignes

Noa est une pure bombe, admettons le. Ses prunelles mordorées luisent avec intensité. On y lit l’intelligence, la passion, la fougue et la malice. Perchée sur ses longues jambes félines, elle vous toise avec défi, tournant sa gracieuse tête dans votre direction. Ses longs crins platine sont comme noués lui donnant un air sauvage sans pour autant paraître négligée. Des muscles fins ondulent sous sa robe fauve. Ses côtes roulent sous sa peau mais cela ne se voit qu’à peine. Ses poils sont bruns, genre chocolat. Si l’on devait lui attribuer une race, je choisirais le Rocky Mountain pour la similitude des robes. Ses naseaux sombres, doux comme du velours, murmurent la caresse d’un hennissement langoureux. Quelques fantaisies se dessinent sur son corps, mais elles sont discrètes et peu nombreuses. La plus étrange est cette feuille de cannabis, coincée dans ses crins emmêles, qui n’a jamais sécher.

Caractère Minimum 5 lignes

Elle s’appelle June. C’est quand même important de la présente un minimum. Noa, c’est le nom qu’elle se donne. June, elle préfère l’oublier. C’est une jeune jument qui préfère faire croire qu’elle est immature et niaise, alors qu’au fond d’elle se cache une vraie personne, intelligente et sensée. Une ado classique, on pourrait dire. Oui, la drogue, les mecs, les conneries, elle connaît. Les lendemains avec un mal de crâne insensé, complètement pommée, elle connaît. Tout ça, elle voudrait l’oublier. Comme le reste. Pétillante et joyeuse, elle emmène la bonne humeur partout ou elle passe. Ses prunelles brûlent de malice, elle se sent invincible. Mais ce n’est qu’une apparence qu’elle se donne. Si on la touche, elle se rétracte dans sa bulle comme une huître aspergée de citron. Noa voue une haine sans nom contre les humains. Sa carapace de bonheur n’est qu’une façon d’oublier sa nature d’oiseau blessé, de jument sensible, un peu dérangée. D’étouffer son « autre » elle. Son petit cœur cousu à l’arraché ne l’a pas laissée sans dégâts. Elle tente d’enfouir sa vraie nature en son plus profond intérieur, mais ce n’est pas mince affaire. Noa a une passion pour les interdits. Elle aime sentir l’adrénaline dans ses veines, le sang battant dans ses tempes. Son autre, c’est June. June, celle qui fait tout le contraire de ce qu’on lui dit, qui s’entête. June, parano, presque folle. Elle est flippante. June est tout le temps défoncée. En faite elle a besoin d’encadrement. June qui court après les mecs. Tout ça, Noa essaye de l’enfouir, de ne plus toucher au fruit interdit. Mais on ne peut pas nier toute sa vie sa vraie nature.

Histoire Minimum 10 lignes

Je le savais.
Je regardais tes lèvres. Je les ai vues trembler d’amour au passage de son nom. Alors, j’ai voulu te séparer de lui, tout de suite, brutalement, que tu saches que c’était fini, depuis le fond des temps, qu’il ne restait rien de lui, pas même un grain de poussière quelque part mille fois emporté par les marées et les vents, plus rien de lui et plus rien du reste, plus rien de rien… Que tes souvenirs étaient tirés du vide. Du néant. Que derrière toi il n’y avait que le noir, et que la lumière, l’espoir, la vie étaient ici dans le présent, avec moi.
J’ai tranché derrière toi avec une hache.
Je t’ai fait mal.

Mais toi, la première, en prononçant son nom, tu m’avais broyé le cœur.

~

« Je te hais, June »

La tête vers le ciel dans un signe de soumission, elle se laisse aller dans un rire de pure folie. De son regard jusqu’à la planté vers le cadavre, elle contemple avec envie son amour insoumis, laissant ses pleurs étaler sur son visage, le sang ruisselant de larmes.

Psalmodiant d’une voix traînante, elle relève son premier genou, dans un geste tremblant de défi. Sa mâchoire serrant sa gorge offerte, elle continue la lente possession de son propre corps défaillant. Sous l’assaut du vent, ses lèvres se desserrent dans un claquement de dent réprimé. Vrillant son regard pers dans celui de son amant, à jamais baigné par la clarté des ténèbres, elle affiche un sourire de désir.

Sous l’assaut du vent, ses crins fouettent avec avidité son corps meurtris, laissant le tissu transparent des songes glisser dans un bruissement de soie, sur le sol glacé de la nuit. Respirant avec frénésie le parfum enivrant de la mort, elle arrache d’un geste précis, les roses piqués dans le buisson d’aubépine, goûtant avec extase la morsure des épines. Portant à ses lèvres, ses calices gorgés de sang, elle en absorbe dans murmure troublé le nectar ensanglanté, rendant à ses victimes les pâleurs incertaines du lys blanc.

Laissant enfin ses pupilles rencontrer l’armure terreuse de Swan, elle s’élance d’un geste sensuelle en direction de son amant. Hissé sur la petite colline, dominant le beau noir, soutenu par l’air frais, elle applique, d’un geste tendre, ses naseaux gantés de sang, à l’emplacement exact des tressautements de son cœur. Entrouvrant ses lèvres à quelques centimètres des siennes, elle susurre avec haine :

« Toi qui m’attendait, toi qui m’a appelé, tu oses me donner le nom de June ? La mort est-elle si excitante pour que tu prennes ainsi plaisir à la défier ? »

Laissant couler ses lèvres sur sa joue, elle continu dans soupir :
« Lorsque ton heure viendra, je serais la… »

D’un geste vif, elle écarte avec douceur quelques mèches vagabondes, en fermant les yeux, et reprends dans un sourire méprisant :
« Et j’arracherais de mes propres dents ton âme souillé Jadden. »

Je l’ai tué !
Rouvrant soudain les yeux dans un gémissement de douleur, elle sent avec plaisir son sang teindre de nacre rouge, le cou jusque là vierge de son corps, sous l’assaut des baisers du poignard. Saisissant à pleine bouche la lame argentée, elle la repousse avec nonchalance dans un sourire exalté.

Elle l’avait tué. La drogue en ses veines l’avait tué. Plus rien ne la séparait de Noa, son autre elle. Il le fallait. Une dernière dose, pour la route. Retroussant ses lèvres, elle dévoile des dents d’une blancheur d’albâtre et en un soupir cueille du bout des lèvres la feuille de tous les péchés. Dans le creux de sa langue, elle semble pétiller dans sa bouche. Ses prunelles jurent au ciel, elle avale. La drogue prend possession d’elle une dernière fois. Très vite, ses pupilles se dilatent et une vague de chaleur emplie son corps.

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