Vanaheïm's story

Vana. Il est beau et il le sait, c'est bien ça le pire. Imposant, la bête toise le mètre quatre-ving quinze (écrit en toutes lettres s'il vous plait okay- maggle) pour près de 870 kg. Et encore, heureusement qu'il est svelte, taillé tout en muscle. Puissant, équilibré, charismatique un sex appeal en carton. . . ( oups ) BETON. En plus d'avoir le gabarit d'un tank Monsieur se pare d'un style atypique. Un mètre dix de crinière noisette et une queue fournit de l'exact même couleur - toujours impeccable s'il vous plait sinon Monsieur pique une crise - , une robe brun chocolat rehaussée de balzannes hautes et blanches cerclées de noirs où trônent d'étranges tatouages se terminant sur des fanons fournis qui ne font pas exception à la rêgle.

Mais Vana', c'est pas le gentil dada de trait - surtout que c'est pas un trait - sur lequel on pose les enfants pour faire le tours du paté de maison. Déjà, les enfants. Non seulement il aime pas mais en plus il leur fait peur. Pourquoi ? Pas de pupilles juste deux lac verts perçant bien trop intélligents pour une simple bète et surtout, ces étranges motifs noirs et blanc qui lui coulent le long de la ganache, des lèvres et en dessous des yeux. A noter que toute la moitié gauche de sa tête est quotidiennement masquée par une quantité impressionnante de crins dissimulant une cicatrice fort peu esthétique et un oeil devenu d'un blanc laiteux suite à la blessure.

Atypique, beau, chiant, incroyable casse couille, paroxysme de l'arrogance, un vrai caractère de me*de , dominant à 200%. Il est possessif; il est égoïste, il est infidèle, il est sournois, il est mesquin, il est narcissique, il est violent, il est sadique et en plus... il est difficile pour la bouffe. Vanaheïm estime qu'il est supérieur à tout le monde - mais en même temps c'est le cas - humain comme autres animaux, tous sont à son service et Monsieur ne fait que les tolerer en tant qu'esclaves personnels.

Bref, il est tout ce que vous voulez SAUF ce qu'on aimerait VRAIMENT qu'il soit pas. En fait vaut mieux parler des qualités parce que les défauts il en a tellement que la liste est biiiiien trop longue. Hum okay alors.... Il est beau. Ca oui. Il est très beau. Ah oui ! Il est plein de charme. Le genre mystérieux qui parle pas beaucoup, beau brun noisette - mais ça va me niquer ma comparaison - ténébreux distant...eh me*de. . . C'est ENCORE un défaut. Alors... Il a un sens inné de la scène, il est fait pour ça, se donner en spéctacle c'est son truc, pas timide pour un sous, il a le contact plutôt facile. Sauf qu'après faut se le supporter..

Bon après il peut aussi être assez sympatique, dans ses bons jours, mais hypocrite comme il est vaut mieux se méfier d'un possible coup tordu.

Aujourd’hui se prépare un long voyage, plus important que les autres, je le sens. Mes hommes sont bien trop agités pour que cela soit normal, ils me tirent, me traînent et me m’attachent pour ensuite me changer d’emplacement autours de l’Arène. L’arène c’est ce grand cercle de sable mobile sous laquelle les humains applaudissent et hurlent de satisfaction tandis que je fais mordre la poussière à mes serviteurs. Quand ils comprendront que j’ai bien meilleur goût qu’eux pour me mettre en valeur ils auront fait un grand pas en avant ! Mais ce n’est pas près d’arrivé, les humains sont stupides, ils s’imaginent toujours plus intelligents quoique dans le fond c’est plutôt amusant. Ils ne se lassent JAMAIS. Moi c’est différent. Et ce qui est bien c’est qu’ils le savent. Enfin pas lui visiblement. Le pauvre. Il n’a pas de chance. Depuis trente minutes qu’il me ballade sans même me donner ma ration. Je perds patience, piaffe et secoue ma crinière. Toujours rien. Il est plus stupide que les autres, j’arriverais quand même à le dresser. Ce n’est qu’une question de temps. Le débile congénital sourit bêtement et pars en courant. Il aurait enfin compris ? Fausse joie, il revient les mains vides à peine dix minutes plus tard et dénoue ma longe. Je plaque mes oreilles en arrière. Il va bien finir par comprendre ! Non.. ? Tant pis, temps écoulé. Faute d’avoine j’enfonce sans pitié mes dents dans son avant bras. Il hurle, surement des injures et me lâche. Bien. On progresse, je vais pouvoir lui montrer à ce simplet ce que je veux.

Alors je trottine, la tête et la queue haute, mes allures sont relevées, aériennes et si ma longe ne trainait pas à mes pieds avec derrière elle, à quelques mètres, l’abrutit qui me cours après, on aurait pu croire que je répétais un numéro. Ahah. Je n’en ai pas besoin, c’est LUI qui manque d’entraînement. Ou de discipline. Ou bien les deux. En quelque seconde je suis devant le Paradis. Le paradis c’est cette grande tente solide jamais très bien fermée qui renferme toutes sortes de choses délicieuses. Faute de pouvoir rejoindre les juments – solidement parquées elles aussi. Mes oreilles se dressent et je balance un coup de sabot dans le plastique – déjà bien marqué par mes précédents passages – mais l’intruse résiste. Je souffle bruyamment et m’acharne, tapant dedans comme un forcené. J’agrippe même la tige de fer qui en dépasse de mes dents mais rien n’y fait. Ceci dit je n’eus pas le temps de lui régler son compte – ni de dresser le nouvel humain – puisque le maître des humains est là. Il crie les autres obéissent. C’est un peu mon égal pour les humains. Il me donne une poignée de noisette et me flatte l’encolure.

« Vana’ ne fais pas l’idiot, nous n’avons pas le temps aujourd’hui. Maël ! Attèle les chevaux on mettra Vanesh en dernier avec les juments»

Il est bien cet humain, c’est celui que je supporte au mieux ; déjà parce qu’il a toujours des noisettes qu’il n’offre qu’à moi, qu’il connait parfaitement toutes mes petites manies et surtout, qu’il me laisse avec les pouliches.

Mais ce jour là, rien ne se passa comme prévu pour moi et Avalon. Ces hommes étaient revenus, ils portaient ces mêmes uniformes bleus délavées et montaient ces mêmes chevaux dénués de toute classe et toute expression que lorsqu’ils étaient venus il y a quelques temps chercher Sheryl, My dear… A mon sens c’était la seule jument qui méritaient un temps soit peu mon intérêt. Assez pour que je retienne au moins son prénom. Elle avait été vendu suite à une… crise de nerf. Grosse bêtise. Avec elle, mon frère et moi formions un trio superbe pour les spectacles mais ce dernier… empiétait délibérément trop sur mes plates bandes. Nous nous étions battu à de nombreuses reprises mais suite au départ de Sheryl, il avait perdu de sa fougue et j’avais assit ma domination sur mon jumeau au sein de la petite harde que formaient la quinzaine de chevaux du cirque.

Enfin bref, ces hommes étaient là, un sourire torve aux lèvres, ils tendirent une lettre cachetée au maitre humain et ce dernier pâlit alors à vu d’œil. La peur qui émanait de lui me crispait et je piaffais autours de lui sans qu’il m’en empêche. Je ne me souviens pas parfaitement de la suite, je sais qu’il est partit en vers les caravanes en courant et que l’un deux hommes a mit pieds à terre pour me passer au cou une simple corde. Visiblement les brides lui étaient inconnues, pauvre débile congénital. C’est ainsi que nous fûmes emmené, moi et quelques autres du troupeau dans cette base grouillante d’hommes en uniformes. L’odeur de mon jouet était partout et il ne me fallut pas longtemps pour retrouver sa trace.