And pray for Us ||Capri-Vlad'||

« Indifférence, intérêt, indifférence glacée. »
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Caprica & Vladimir, rencontre .
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Vladimir attendait, imperturbable, attaché par les rênes. Le cavalier payé par Riche l'avait mené à la ville, l'avait attaché à l'ombre et était rentré dans un bar, histoire de dépenser l'argent de Riche en boisson. Le blanc ne bougeait pas, n'ayant aucune raison de le faire. Il n'aimait pas les mouvements superflus. Sa mère lui avait apprit l'élégance dans la simplicité. Et il ne se privait jamais de s'épargner de l'agitation. Il pose simplement le regard sur ce qui l'entoure. Il y a quelques chevaux, mais aucun ne fait attention à lui: ils sont tous occupés à tenter de rompre les rênes, pour aller voir si l'herbe n'était pas plus verte ailleurs. Un troupeau de vaches lui passa devant le nez et il les regarda passer avec un grand intérêt, n'ayant jamais vu de vaches aussi costaudes. Des attelages passaient aussi, beau coups d'humains traversaient les rues, certains en pressant le pas, d'autres en flânant paresseusement. Mais quelque chose tiqua dans la tête du Russe. Une jument tractant un attelage était passée non loin de lui. Elle avait une elle robe de neige et de longs crins ondulés, brillant comme de la soie. Elle avait aussi une rose rouge piquée devant l'oreille droite et un long collier de perles. C'était Elle. Cela ne pouvait être qu'elle. Et il en eu la certitude lorsqu'elle se mît à marcher d'un pas racé et élégant, mais de façon naturelle, comme si elle ne faisait que respirer.

L'étalon lança un hennissement puissant à son égard, la faisant sursauter. Elle tourna la tête, affolée et croisa son regard. Ils se dévisagèrent longuement, elle, le regard tremblant comme si elle n'osait y croire, lui avec un sourire idiot sur le visage. Un de ses rares sourires. La jument laissa alors une expression de joie profonde se peindre sur son visage et elle allait sûrement dire quelque chose. Mais au même moment, un lourd chariot tiré par deux gros chevaux se planqua entre eux deux. Le cavalier de Riche vint récupérer le cheval, puant l'alcool et la fumée. Il grimpa sur son dos d'une telle façon que si Vladimir n'avait pas apprit depuis longtemps à se mettre l'homme dans la poche, il aurait volé dans la rue. Les deux êtres ne s'aimaient pas. L'homme talonna vigoureusement le cheval qui répondit en reculant, tout en levant haut les membres.

"Foutu canasson de dressage !"

Oui. Cet homme haïssait le dressage et pensait que les moindres faits et gestes de l'étalon étaient calculés pour l'énerver encore plus, si toutefois ce fut possible. Dans ce reculer, le blanc avait regardé derrière lui, mais la jument blanche avait disparu. En sortant de la ville, l'homme lui enfonça les talons dans les cotes en lui arrachant la mâchoire et Vladimir décida que cela voulait dire "cabrer". Il se défit rapidement de lourdaud et le laissa le courser jusqu'à l'écurie de Riche. À chaque fois que l'homme arrivait a sa hauteur, l'étalon esquissait un saut en avant pour se placer hors de portée. Et cela marchait très bien: l'homme n'était payé qu'en fonction de sa capacité a entretenir le cheval de Riche.
C'est un autre employé de ce dernier qui attrapa l'étalon. Vladimir redevint aussi tôt statue de pierre, mais il accordait un regard chaleureux à cet homme-là. Riche pris un malin plaisir à hurler sur le lourdaud et ce dernier fixa de façon cruelle l'étalon qui resta de marbre. Ce n'était pas lui qui était en mesure de l'effrayer.

Le blanc fut conduit dans un pré. Il en fit le tour et contempla avec intérêt la barrière de bois encore ouverte dans le fond de l'enclos et sortit. La vision de la jument l'avait troublé. Il avait besoin de se sortir l'image de la tête.

Marchant, comme à son habitude sale façons altière et conquérante, il se dirigea vers une plains. Il ne savait pas trop bien ou il était, s'il foulait les terres d'un troupeau ou non, il savait juste la ville dans son dos. Il entendit un bruit, tourna les oreilles dans la direction de ce son. Cela ressemblait au choix, a un cri de détresse ou à un cri de rage. Peut être même était-ce du a une peine.
Mais il n'y prit pas garde, et fidèle à lui même, il s'éloigna.
Il pénétra dans les alentours du chemin de fer, évitant soigneusement les endroits où l'homme pouvait le voir, où il croisa un autre cheval. Mais tellement absorbé dans ses pensées, il en se rendit pas compte qu'il se dirigeait sur lui. La seule chose qui daigna le faire baisser le regard fut le fait de rentrer dans l'inconnu. Il s'excusa alors, d'un signe de tête, puis de sa voix, encore déchirée par son accent Russe.

"Excusez moi, je ne regardait pas où j'allais."

Une jument blanche, aux jolis crins roux. Il contempla un instant les reflets de cuivre qui courraient ça et là, mais ce fut tout.
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code de Luciole, autorisé pour April

« Sur qui suis-je tombé ? »
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Caprica & Vladimir, rencontre .
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La jument semblait très énervée. Vladimir eu le reflex de reculer d'un pas: il savait pertinemment de quoi elles étaient capable.

" Regarde un peu où tu va ! T'es un sauvage toi , non ?! "

Fâchée la jeune femelle. L'étalon savoura avec justesse sa taille plus haute que la sienne. Il n'aurait pas voulu être nain sur l'instant. Il avait reconnu l'accent français de la jument, pour avoir été dans son pays. Aussi décida-t-il de la contourner et de partir.

" Excusez moi encore une fois, Mademoiselle."

La politesse. Très important avec une demoiselle énervée. Mais il n'allait pas lui faire des courbettes et des révérences. Il la salua d'un petit signe de la tête, avant de la saluer.

"Au fait, puisque je vois que vous ne différenciez pas un cheval sauvage d'un cheval d'homme, sachez que je suis étalon de la ville, ancien cheval de l'armée russe."

Petite pause. Regard bleu glacial plongé dans les pupilles sombres et les iris ciel de la jument.

" Adieu donc Mademoiselle. Et ne vous faites pas agresser par un pumas. J'en ai senti un tout à l'heure."

Il prit un grand trot, et s'éloigna avec ses foulées amples. Il prenait la même allure que celle que sa mère lui avait apprise. Il n'aimait absolument pas ce genre d'accueil. Mais il l'avait tout de même prévenue: ça sentait le pumas dans le coin. Et ce n'était pas agréable. Si sa mère ne lui avait pas apprit la politesse, il n'aurait jamais fait demi-tour. Il cessa son grand trot et revint près de la jument aux jolis crins roux.

" Allez ... Ce serait dommage de laisser un pumas avec pour seule proie une si jolie jument. Venez avec moi, Mademoiselle."

D'un geste de la tête et roulant doucement l'encolure, il l'invita à ses côtés et la détailla un instant. Une robe blanche, immaculée, de longs, très longs crins roux. Elle était jolie, il fallait le lui accorder, mais ce petit air qu'elle prenait ruinait à sa beauté, ce qui était dommage. De marbre, comme à son habitude, le jeune cheval prend un pas élégants et naturel et s'éloigne vers le chemin de fer, pour quitter ce bosquet qui pue le fauve.
En arrivant à proximité des rails, un train, énorme, passa à côté. Il releva la tête et recula d'un pas, encore une fois, pour éviter d'être attrapé par l'objet bruyant. Il pouvait distinguer les humains dans la machine. Curieux, il inclinait la tête, se demandant ce que les hommes trouvaient à cette machine de fer, qui faisait trembler le sol et qui était bruyante. Et eux, à l'intérieur de la grosse boîte, il semblait regarder les chevaux. Comme si ils n'en avaient jamais vu. Décidant que ça suffisait, il secoua l'encolure et ses crins sombres volèrent autour de lui.

En se tournant vers la jument, il ne pu s'empêcher de penser à sa mère. Si ce n'est que Rose Noire avait l'air beaucoup plus agréable et qu'elle avait les crins ébène. Et ça se stoppait là.

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