Hitsugaya, ange déchu

Préambule:

Il est difficile de compter une histoire, de revenir en arrière, de se souvenir de ce dont on a voulu tout oublier... Pour certains, la vie est un cadeau, pour moi, c'est le préambule de ma solitude. Je n'ai ni le cœur ni l'envie de me remettre en mémoire les évènement qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui : un orphelin solitaire au cœur de pierre. Mais je n'en ai pas le choix, je vais donc vous faire partager les notes tristes et graves de l'introduction de la partition que griffonne jours après jours le compositeur de mon sursis.

Une entame à la partition :

Aujourd'hui nous sommes le 20 décembre, la neige tombe, les points d'eau sont entièrement gelé. Le froid a été tardif cette année et l'hiver n'est là que depuis l'aube et pourtant, le vent souffle en bourrasques cinglantes, le ciel s'est assombris et la pluie de neige s'est transformé en une énorme tempête. Il est impossible de voir plus loin que le bout de son museau... Et pourtant, une jument s'avance en trébuchant dans la neige profonde qui recouvre le sol. A voir son ventre, elle va mettre bas prochainement. La tempête la bouscule de tous côtés et la pauvre bête peine à se tenir debout, pourtant elle est déterminée et poursuit sa route. La nuit tombe, ou le ciel s'assombrit de nouveau, rien n'est certain, mais la jument s'écroule en glissant sur une plaque de gèle. Elle ne se relève pas... Bientôt, alors que la neige recouvrais presque entièrement la jument et que l'on ne pouvait discerner que les mouvement de sa mise bas, un poulain minuscule sortit la tête de sous un paquet de neige. Il ne semblait pas souffrir du froid mordant, pourtant sa mère le força à venir se coller contre elle pour qu'il puisse passer la nuit. Dans la chaleur maternelle, le petit s'endormit, peu après sa mère fit de même mais pour la dernière fois. C'est une jeune jument qui le trouva, endormit et souriant dans ses rêves. Elle le leva, et le conduit à l'abri de la tempête qui s'était calmée.


Le rêve des terres gelées :

La petite jument l'aida à grandir, elle ne perdit jamais son affection pour le petit poulain qui était insupportable. Ils vivaient avec une vieille jument qui les avaient aidés lors d'une attaque de couguar l'hiver précédent. Celle-ci souffrait beaucoup du froid et l'aura glacial que dégageait le poulain la glaçait.

"Hitsu' il va bientôt falloir que je parte, il faut qu'on trouve un troupeau, occupe toi bien de la grand-mère je revient au plus vite !!
- Surtout ne te presse pas, on se débrouillera très bien sans toi, sale petite pisseuse !!"

La petite jument disparu. Les heures passaient, le jeune poulain goutait aux joies de l'hiver quand il se décida à rentrer voir la vieille jument. Le froid qu'il ramena glaça littéralement la jument qui tomba à la renverse, ce phénomène étrange amena le petit à s'inquiéter et il partit à la recherche de celle qui partageait son enfance. Il galopait dans les prairies gelées et il tomba sur un groupe de jeunes poulains qui se bataillaient, il voulu leur demander leur aide, mais ces poulains le repoussèrent, il le traitèrent avec dégout et le laissèrent de côté en l'insultant. Hitsu' allait repartir quand une jument du même âge environ que celle qui l'avait recueillit, vint le défendre, elle l'envoya valser contre un arbre en lui reprochant de ne pas se rebeller et gronda les petits en les envoyant retrouver le troupeau. La joli jument alezane lui expliqua qu'elle venait d'un troupeau qui vivait au nord et qu'elle pouvait lui faire intégrer le troupeau mais le jeune poulain s'enfuit.

En retrouvant sa "grand-mère" il la trouva fort mal en point et la jeune jument qui l'aidait à grandir était à ses côtés. La nuit vin et dans son sommeil le jeune poulain rêva d'un grand dragon de glace. Il aimait la glace... Une brise glaçante le réveilla et il trouva à ses côtés la jument qui l'avait aidé la veille. Elle lui fit comprendre que sa présence et son éternelle froideur posait problème à la vieille jument et qu'elle venait de perdre l'usage de la parole. Le poulain décida de quitter la vieille jument et de venir dans le troupeau avec la jument alezane.


Tintement de glace :

Hitsugaya n'avait aucun ami, il était rejeté des autres poulains, pourtant il était douée à la bataille, leur attitude le déroutait, peut-être parce qu'il était froid et insupportable, ou à cause de ses étranges yeux turquoise et ses nuances argentées... Il se posait des questions et se sentait seul. Même les adultes le laissait de côté, le jugeant puéril de toutes réflexion par sa taille et son apparence "enfantine". Et plus on le rejetais, plus il devenait froid et vexant, il s'était juré de protéger quoi qu'il arrive sa compagne d'enfance et avait grâce à elle découvert l'importance de l'amitié et regrettait ses lien fort perdus. Il se renfermait sur lui même et retournait sans cesse des questions dans sa tête, et quand on le cherchait, il avait le dont de glacer l'atmosphère, ça à la bagarre il était un professionnel !! La vie lui semblait dure et ça le rendait fort pourtant, mais plus il devenait fort, plus son cœur devenait dur comme de la pierre et plus il était difficile de se rapprocher de lui. Mais cœur de pierre ne veux pas dire cœur froid...


Routine du silence :

Jours après jours, nuits après nuits, la vie semble si longue quand on n'a personne avec qui la partager, le temps nous est précieux mais si personne n'en a besoin, ce n'est plus d'aucune valeur. Le vent, le froid, le silence, la tristesse... Ces sentiments là sont ceux qui restent dans mon cœur aujourd'hui. Une routine monotone qui me fait tourner en rond, je ne peux pas m'en sortir, je ne sais plus écouter, je n'entends plus les notes qui se jouent de moi, je reste seul et, tête baissée, je me laisse dérivé dans ce paysage blanc gelé, ce "pays des merveille" qui n'existe qu'on plus profond de moi, là ou je me réfugie, là ou je retrouve mon lapin blanc, là ou le temps est désaccordé, là ou la dimension est une gamme ratée, ce monde qui est le miroir de ma solitude... Et pourtant, la neige est si merveilleuse, elle scintille et ne fond jamais, elle est blanche, blanche, blanche.... Idéal ou abominable ? Oui, le blanc est comme le silence en musique, le blanc qui recouvre ma personne est pareil aux silences qui rythme ma partition... Solitude, solitude, solitude.............


Et la mélodie continue :

“Quand on est un poulain, on a toute la vie devant soit, et c'est pour cela, que la double barre de mesure finale n'est pas encore griffonnée sur les lignes de ma partition.“