♣.. Hey toi! |PV Cerise|

Hey, toi!

U n froufrou de feuillages brisa les chants d'oiseaux alors qu'une jeune jument s'avançait en douceur. Posant délicatement ses sabots l'un après l'autre sur le sol de mousse humide. Le son de la rivière s'écoulant en aval, à quelques foulées de la jument, rassérénait Ithaa jusqu'au plus profond de son âme. Ses expirations s'échappaient en volutes blanches et brumeuses de ses naseaux, s'envolant dans l'air saturé d'humidité. Dans cette atmosphère lourde, moite, il était dur de résister à l'appel du gargouillis alléchant d'une rivière. Malgré le sol qui devenait légèrement boueux sur les abords du cours d'eau, Ithaa se dirigea au trot léger vers la boisson tant désirée. Enfonçant ses sabots dans les gravillons et le sable, elle laissait de douces vaguelettes lécher ses pâturons. Elle secoua vivement l'encolure, décollant ses crins platine et bleu de son corps de jais. Plongeant le bout de son nez, immergeant ses naseaux, elle but goulument ce liquide frais et cristallin. Bougeant ses oreilles de plaisir, elle remuait mollement la queue, chassant quelques insectes malotrus venus se poser sur sa croupe.

Elle sortit la pointe rose de sa langue pour récolter les précieuses perles d’eau s’étant formées sur ses vibrisses. Humant profondément l’odeur unique de la rivière par cette chaude journée d’été, elle se mit à marcher en son lit. Posant précautionneusement ses sabots sur les galets gris et glissants, elle progressait comme dans un rêve, idéalement placée entre les deux sensations opposées que lui procuraient la rivière et le soleil. Des jeux d’eau se reflétaient sur ses flancs et son ventre alors que son dos était balayé par des rayons solaires à travers le filtre de végétation qui la surplombait. Ithaa se sentit soudain plus à l’aise dans cet environnement nouveau et d’un pas lent elle passa à un galop enlevé, léger comme son esprit, libéré de toute contrainte physique puisque sa température s’autorégulait grâce au milieu dans lequel elle baignait. Des gerbes d’eau éclaboussaient joyeusement les flancs de la jument dont les yeux de glace scrutaient l’horizon et les berges arborées. Des brumes de chaleur s’échappaient par endroits, jaunies par le soleil, brunies par la poussière de terre. Ithaa les déchirait en lambeaux en les traversant, laissant derrière elle un panache or et argent, sable et écume.

Sa course l’aérait, l’entourant d’un courant d’air léger mais suffisant pour la libérer de la touffeur ambiante. Crinière au vent, queue empanachée et détrempée, la jument se sentait renaître. Des fleurs sauvages libéraient leurs parfums capiteux dans l’air chaud, stimulées par la moiteur de l’environnement. Alors qu’elle passait près d’un buisson d’ibiscus, accompagnée par la mélodie des chants d’oiseaux, Ithaa ralentit pour reprendre son souffle. D’un galop endiablé, elle raccourcit ses foulées jusqu’à atteindre un trot soutenu mais gracieux. Détrempée, que ce soit de sueur ou d’eau elle s’ébroua avec vigueur et rejoint une large plage de sable grossier et de petits graviers, abritée par un saule pleureur dont les branches émeraude, comme assoupies, se soulevaient avec flegme au gré de la bise tiède, à l’instar des crins platine de la jument ying et yang. Fermant les yeux elle huma l’air pour en savourer les saveurs. Accompagnée par la douce mélodie des chants d’oiseaux et du bruissement des feuillages, Ithaa se détendait. Le firmament embrasé valsait de la tête jusqu’à la croupe de la jument, comme si des millions de fils d’or s’étaient accrochés à sa robe mouillée. Cette étrange harmonie fut rompue brusquement lorsqu'Ithaa ouvrit les yeux en sursaut. Par-delà les odeurs suaves et enivrantes de pollens et de sève, la jument avait perçu le parfum animal d’un cheval en approche. Inquiète et à l’affut, elle coucha ses oreilles en arrière et recula instinctivement d’un pas vers le tronc rugueux du saule qui l’abritait. Ses yeux saphir scrutant l’horizon, la jument se préparait aux éventuelles hostilités.

◘ Ambre

Bonjour ou pas aurevoire, adieu peut importe...

Les yeux perdues dans l'horizon, elle fixait le paysage qui s’étendait devant elle. Ses crins volaient doucement contre son encolure, son toupet lui caressait le front. Le soleil n'était encore à son zénith, l'air était encore frais, encore pur, encore respirable. Elle avait la tête haute, les yeux fermés. Poitrail bombé, elle inspirait longuement et expirait dans un soupire. Elle était bien, là. Elle avait sa fille, et son fils de nouveau prêt d'elle. Il lui manquait juste son amant... Son amour, sa joie de vivre. Qu'est-ce qu'il lui manquait. Et leurs séparation si brusque, si... Elle soupire de nouveau et ouvre les yeux, observant les alentours. Pourquoi cette dispute a-t-elle exister? Parce qu'elle était en rogne contre lui, se jour là. Pourquoi se sont-ils insultaient de la sorte? Parce qu'elle lui en voulait, et qu'il ne faisait que se défendre. Mon dieu qu'elle s'en voulait de lui avoir hurler dessus de la sorte. Et la façon dont elle l'a remballer. Et cette phrase, qui est sortit d'u coup. Si seulement il savait qu'elle ne le pensait pas réellement... Elle savait bien qu'il souffrait, là-bas, et qu'il faisait tout son possible pour revenir. Mais bien sur, il y avait cet humain en bleu. Ce Kyle. Elle le haïssait au plus haut point, bien qu'il soit gentil. C'est lui qui retenait son amant prisonnier.

Elle avaient les yeux aux bords des larmes, mais elle les retenaient. Elle en avait marre de pleurer. Elle en avait marre de Lui. Elle en avait marre qu'Il ne soit plus là. Elle en avait marre de la vie, tout simplement. Alors, elle hennit à ses poulains, leurs disant qu'elle revenait, qu'elle allait juste se promenait. La dorée se retourna d'un coup et partit au galop, sautant le petit ruisseau qui s'étendait là. Elle galopa, crins aux vent, mais la joie n'y était point du tout. Seul les oiseaux et le bruit de ses sabots frappant le sol à toute vitesse accompagnait ses pleures. Sa vue était floue, remplies de petites gouttes salées, aussi précieuse les unes que les autres. Même a son âge élevait, elle pleurait. Il n'y a pas d'âge, pour pleurer. Puis, elle entend un coulis d'eau. Alors elle s'arrête prêt de la rivière. C'est alors que deux saphirs la fixe. Les oreilles droites, elle scrute les deux yeux qui l'observe. Puis, elle baisse l'encolure, mais garde les yeux dans ceux de l'autre. Elle prend une gorgée d'eau et remonte l'encolure. D'un petit hochement de tête, elle salue la jeune jument ébène. Ses crins sont d'un blanc... Elle n'y croit pas. Et puis sa robe, cette robe noir. Est-ce possible. Tant de ressemblance avec cet étalon... Elle inspire à bloque et lance doucement, dans un souffle :

-" Tu es sa soeur..."

Que sera sera . . .

« Tu es sa sœur ! »

« Alfératz ? Je suis à sa recherche. Si tu peux m’aider, suis-moi. »

« Au fait, moi c’est Ithaa. Mais je n’ai pas connaissance de ton prénom. Si tu te joins à ma quête je préférerai le savoir. »

◘ Ambre

Les concours de beauté; Très peu pour moi...

Les larmes se sont évaporer. Cet étalon noir revient la hanter. Pourquoi croiser sa soeur ? Le hasard est tellement mal fait ! Et puis, en plus, elle ne le connait pas super bien, elle sait juste qu'il s'appelle Alfératz et qu'il est d'un noir pur, comme la jument au yeux saphir. Ambre fixe la jument, complètement interloquée. Celle-ci la fixe dans les yeux, faisant voler son toupet en secouant énergiquement la tête. Elle ne doit pas croire Ambre, c'est sur. Une vieille jument dorée qui arrive les larmes aux yeux pour vous détaillait et ensuite dire que vous êtes la soeur de Intel, c'est complètement délire, mais c'est qui arrive en ce moment... Puis, la jument noire se remet droite, tête haute, comme si elle était fière d'avoir fait volait sa crinière. Ambre roula les yeux. C'est bien les gens comme-ça qui l'insupporte. Les oreilles de la jeune c'étaient arrêter de bouger dans tout les sens. Elle fixa de nouveau Ambre dans les yeux, et ce n'est pas elle qui aller les baisser en premier, soyez-en certain :

« Alfératz ? Je suis à sa recherche. Si tu peux m’aider, suis-moi. »

Ambre secoua lentement la tête, bougeant son toupet qui lui boucher la vu. Puis, la jeune jument, insupportable pour Ambre, panacha la queue et se retourna en trottinant sur place. Ambre lâcha un long soupir d'exaspération, et secoua de nouveau la tête face au comportement de la jeune soeur de l'étalon qui la hanter de nouveau. Ambre put alors apercevoir les traits azur ornée la robe ébène de sa voisine. Elle fronça les sourcils, penchant légèrement la tête sur le coté. Pas le même père mais la même mère ? Ce serait fort possible, car plus elle observe la jeune soeur, plus elle est sur qu'elle sait tromper. C'est alors que la jument stoppa de trottiner, et fit de nouveau face à Ambre qui haussa un sourcil. Quoi encore ? La jument ouvrit la bouche et prononça lentement, pour Ambre :

« Au fait, moi c’est Ithaa. Mais je n’ai pas connaissance de ton prénom. Si tu te joins à ma quête je préférerai le savoir. »

Ambre hennit de rage intérieurement. Qui est-elle pour lui parler aussi durement ? La jeune Ithaa ne sait-elle pas qu'elle s'adresse à son aînée ? La jeune soeur d'Alfératz n'a-t-elle pas apprit le respect ? Elle ne manque pas de culot non plus, à se trémousser de la sorte devant Ambre. Que pense-t-elle ? Qu'Ambre est une concurrente de beauté ? Non, alors là, très peu pour elle, merci. Elle est peut-être vieille et pleine de sagesse, sa beauté n'est plus trop son truc. Ses crins sont moins brillant, moin soyeux, et sa robe ne brille plus comme avant, même si elle garde un petit éclat, quand elle est mouiller.

Ambre enjambe le petit ruisseau pour rejoindre la jeune noire. Elle trottine doucement à ses côtés et se met de nouveau face à elle. Elle a garder les oreilles basses, montrant qu'elle n'était pas d'accord avec Ithaa. Elle la fixe de nouveau dans les yeux. Ses yeux saphirs ne lui faisaient pas peur, elle en a déjà vu des plus foncé, dans plus fort, des plus horribles. Alors, elle lève la tête haute, le museau en l'air, menaçant :

«Vois-tu comment tu t'adresse à ton aînée ? Ne connais-tu pas le respect, jeune fille ? Pour information, ton jeune frère, je ne le connais que de vue. Nous nous sommes croiser, juste croiser. Alfératz... C'est donc ainsi qu'il se nomme; Pense la dorée à haute voix, Il m'a aider à retrouver mes étalons, et je lui doit une dette énorme. Alors, je lui rendrez en aidant sa soeur, qui me doit tout de même un peu de respect.»

Elle fronce légerment les sourcils, fixant de nouveau Ithaa dans les yeux, ajoutant en murmurant un petit "Et les concours de beauté; Très peu pour moi...". Le regard plein de défis, pleins de cran, pleins de courage, elle se retourne et commence à avancer en trottinant, queue en panache elle aussi. Elle veut jouer, jouons, jeune cheval téméraire...

Heu... Pardon?

La jument dorée semblait exaspérée par l’attitude d’Ithaa. Roulant des yeux, tout dans son langage corporel montrait qu’elle trouvait la jument méprisable. Elle s’avança dans la rivière à la suite de la jument tricolore. Plus l’étrangère s’approchait d’elle, plus Ithaa percevait les contours rebondis de ses flancs. Elle comprit que son interlocutrice était pleine, la mise bas ne devrait certainement pas tarder. Vu son âge, Ithaa était étonnée de la voir porter un poulain. Serait-ce un coup des cow-boys, qui engrossaient les mustangs à tour de bras ? Ithaa changea immédiatement d’attitude, elle ne la voyait désormais plus comme une sorte d’intruse dans son monde mais plutôt comme quelqu’un qu’elle se devait d’aider. Sa fougue et son audace n’avaient pour seule limite que son devoir envers ses aînés. Ithaa sortit du cours d’eau, se rendant compte qu’il serait sans aucun doute beaucoup plus facile pour l’autre de marcher ailleurs que sur les galets glissants et hétérogènes dont l’assemblage aléatoire rendait le sol instable. Elle s’arrêta, sa queue soyeuse battant mollement l’air chaud. Elle sentit quelques gouttes de sueur dégouliner le long de son encolure et être déviées par son garrot avant de tomber vers le sol et de s’évaporer avant même de l’avoir atteint. Elle s’ébroua pour s’aérer puis regarda derrière elle pour voir où était la jument dorée.

Celle-ci était à moins d’une foulée d’Ithaa. Alors qu’elle s’apprêtait à se retourner, la poulinière se plaça face à elle et, les oreilles plaquées contre sa nuque, elle s’addressa à la jument ying et yang d’un ton mi accusateur mi menaçant :

«Vois-tu comment tu t'addresse à ton aînée ? Ne connais-tu pas le respect, jeune fille ? Pour information, ton jeune frère, je ne le connais que de vue. Nous nous sommes croisés, juste croiser. Alfératz... C'est donc ainsi qu'il se nomme. Il m'a aidé à retrouver mes étalons, et je lui dois une dette énorme. Alors, je lui rendrais en aidant sa sœur, qui me doit tout de même un peu de respect.»

Surprise de sa réaction, Ithaa coucha les oreilles à son tour, ses yeux bleus prirent des reflets aciers. Elle était à la fois triste d’avoir pu paraître si insupportable et agacée de se faire rappeler à l’ordre comme une vulgaire pouliche. Il est vrai qu’elle n’avait pas l’habitude de la compagnie depuis sa fuite du fort et le décès de sa mère mais elle ne pensait pas qu’elle serait aussi mauvaise en relations dès la première rencontre.
Interrompant les pensées d’Ithaa, la jument dorée reprit :

« Et les concours de beauté… Très peu pour moi ! »
Cette phrase eu le don de frustrer Ithaa. Un concours de beauté ? Mais… Cette jument était-elle si peu sûre d’elle ? Cela pouvait être compréhensible, étant donné le stade avancé de sa grossesse. Un concours de beauté… Une telle chose n’était même pas venue à l’esprit de la jument noire. C’était si… Absurde. Elle rit malgré elle tant elle était abasourdie.

« Hé, calmez-vous ! Je n’ai jamais voulu vous manquer de respect. Je n’avais pas remarqué votre âge avancé ainsi que le poulain que vous portez. Je vous prie d’accepter mes excuses. Cependant… Pardonnez mes rires mais… Un concours de beauté ? Cela n’était pas mon but, et je ne comprends pas ce qui a pu vous faire croire cela… S’il s’agit de mon attitude, sachez que je n’ai pas l’habitude de rencontrer des gens et j’ai donc été assez déstabilisée lorsque je vous ai vue… »

Elle fit une pause, reprenant son souffle et espérant calmer et rassurer l’autre jument qui pouvait vraisemblablement l’aider à retrouver son frère.

« Aussi… Je ne connais toujours pas votre prénom… Vous avez l’air de mieux connaître mon frère que moi alors, si vous ne voulez pas m’accompagner, pouvez-vous me dire au moins à quoi il ressemble ? »

Presque implorante, le regard d’Ithaa s’était adouci et ses oreilles papillonnaient d’avant en arrière, prouvant son incertitude quant à la réaction de la poulinière. Elle tenta un léger sourire qui s’effaça presque aussi tôt. Son masque d’arrogance tombé, la timidité d’Ithaa ravageait ses sens.

◘ Ambre

Toute a une fin. Même toi, même moi

Spoiler:

La jument d'ébène avait baisser les oreilles à son tour devant les paroles de celle de la dorée. Mais oserait-elle dire qu'Ambre avait tors ? Non, je ne pense pas. Le regard saphir de la jument d'en face se fit plus dure, ce qui ne fit guère plus peur à Ambre. La vielle jument était téméraire, très téméraire, et elle non plus ne manquait pas de culot, si il le faillait. Alors, qui oser la défier ? Elle fixait les yeux durs de la jument ébène, ne bougeant pas. Elle n'avait pas peur, elle n'avait peur de rien, et surtout pas de cette pouliche qui se prenait déjà pour une adulte responsable et mature. Mais quand Ambre prononça séchemment la phrase du concours de beauté, la jeune Ithaa éclata de rire. La vielle dorée haussa vivement la tête et un sourcil, tendit que que ses yeux montrait de l'agacement et de l'imcompréantion. Puis, la jeune ébène se reprit et lança, éssoufler:

« Hé, calmez-vous ! Je n’ai jamais voulu vous manquer de respect. Je n’avais pas remarqué votre âge avancé ainsi que le poulain que vous portez. Je vous prie d’accepter mes excuses. Cependant… Pardonnez mes rires mais… Un concours de beauté ? Cela n’était pas mon but, et je ne comprends pas ce qui a pu vous faire croire cela… S’il s’agit de mon attitude, sachez que je n’ai pas l’habitude de rencontrer des gens et j’ai donc été assez déstabilisée lorsque je vous ai vue… »

Ho... Ainsi était donc la jeune jument avec toutes les personnes. Elle la comprenait, car elle aussi, à force d'être solitaire, ne savait plus comment réagir devant les gens. Elle la comprenait car elle aussi devenait froide et distance à cause du manque de sociabilités. La jeune jument reprit son souffle, Ambre voyant dans son regard qu'Ithaa voulait la rassurer. Mais a quoi bon ? Depuis la saillie, la vielle dorée ne dormait plus, ne mangeait plus, galopait sans relâche le regard vide... Alors que la jument ébène parlait de nouveau, Ambre sentit un coup de patte dans le ventre. Perdue dans ses pensées, elle n'écouta pas le discours d'Ithaa et se concentra sur les coups de pattes de son petit. La mise-bas n'allait pas tarder... Un deuxième coup de patte l’atteignit et Ambre s’effondra, à genoux. Les antérieurs part terre, et les postérieure tendus, encore debout. La front contre la terre, elle ne bougea pas, soufflant lentement, essayant de diminuer la douleur. Elle devait rejoindre ses enfants avant qu'il ne soit trop tard. Elle souffla douloureusement à la jument d'ébène et d'azur :

«Ambre. Je m'appelle Ambre. Mais... Mais je doit partir. Je doit les voir avant... Avant la fin.»

Les larmes étaient de nouveau présente sur les joues de la dorée. Comme elle s'en voulait de ses actes. Comme elle s'en voulait... Mais à présent, elle les assumeraient, même si ils devaient lui coûter la vie ! Alors, avec de la force - le peu qui lui restait- et le courage, elle se releva, sentant son ventre durcir et bougeait. Elle fixa les saphirs de la jument avec détermination et tristesse et essaya de galoper. Mais se fut une chute qui accueillit Ambre à bras ouvert. Elle gémit et se releva de nouveau, ses membres tremblants sous elle. Elle devait les retrouver, avant la fin...

NON!

Alors qu'Ithaa parlait, la jument à la robe d'or s'écroula par terre, comme terrassée par une force invisible. Inquiète, la jument noire inclina les oreilles en arrière, entrouvrant ses lèvres malgré elles. Ses yeux azur étaient cernés de blanc tant l'inquiétude la rongeait. L'autre jument semblait tenter de se maintenir debout, luttant contre une douleur qui faisait perler de la sueur sur son corps brisé. Front contre terre, les antérieurs replié sous elle en contact direct avec la surface rugueuse et pointue des graviers. Ses postérieurs tremblaient sous le poids flanchant de la jument pleine. Prostrée, elle serrait les dents pour résister à l'appel de la gravité. Sa position, en équilibre entre deux états stables, appelait inéluctablement à une chute fatidique qui pourrait éventuellement la blesser elle et son poulain. En alerte, Ithaa observa son ventre qui semblait plus dur et plus gros qu'auparavant. Inquiète, elle s'agitait, piaffant en tous sens. Soudain, la jument sembla gémir entre ses dents serrées:

«Ambre. Je m'appelle Ambre. Mais... Mais je dois partir. Je dois les voir avant... Avant la fin.»

Ambre... Ce nom s'adaptait à merveille pour une jument de cette beauté et de cette trempe. Aussitôt qu'elle l'eut prononcé, ce fut comme si un éclair de couleur avait ravivé sa robe d'or, lui redonnant son brillant et faisant flamboyer ses crins. Ithaa vit qu'à l'instar de la pierre dont elle tenait son nom, cette jument avait été solide et brillante mais aussi pure en majeure partie. Ithaa s'approcha d'elle, ses naseaux au niveau de l'encolure de la jument d'or. Elle pouvait sentir la chaleur fiévreuse qui s'en dégageait ainsi que ses muscles saillants bandés à s'en déchirer. Ambre sembla se hisser sur ses antérieurs chancelants, la force qu'elle déploya dépassait ce qu'Ithaa eut osé espéré d'une jument de cet âge. Alors qu'elle allait crier victoire, la jument vacillante s'écroula sur elle même avec fracas. Elle voulait partir... Ambre devait partir. Partir d'ici et retrouver les siens, pour mettre bas, et pour mourir. Mourir... La vision de sa mère tentant de s'échapper du fort à la suite de sa fille, brisée dans son élan vers la liberté, assaillit Ithaa. Elle ne pouvait pas laisser Ambre subir ce même sort. Elle ne pouvait laisser quiconque subir ce sort si elle était dans la mesure de l'en empêcher.

Observant la position de la jument, elle plaça sa tête à côté de son garrot avant de la glisser sous son encolure. Ithaa positionna ses sabots antérieurs de telle sorte qu'elle pouvait pousser la jument sans s'appuyer sur son ventre gonflé. Bandant ses muscles, Elle serra les mâchoires avant de soulever le dos de la jument. Elle tentait de la relever, tirant sur sa crinière avec ses dents pour s'aider. Si l'avant de son corps se redressait, elle pourrait alors se lever sans trop se blesser. Ithaa voulait s'assurer que la jument ne perde pas l'équilibre et ne retombe pas, car cela l'affaiblirait encore plus. Usant de la force et de la fougue de son corps jeune et puissant, la frêle Ithaa portait le poids de deux êtres sur son encolure. Gémissant sous l'effort, elle travailliste en hennissant.

«Je vais t'aider, Ambre. Tu dois te relever! Allez!»

Poussant de toutes ses forces, elle trébuchait sur le sol meuble et hétérogène. Son corps d'ébène tâché par sa sueur ne devait pas faiblir, ne pouvait pas faiblir.

«Tu dois retrouver les tiens. Les revoir comme tu as dit! C'est ce que tu veux non? On va y arriver! Toutes les deux, on peut le faire.»

[Le rp est terminé. Ambre est morte, je ne peut pas répondre. A locker !]

» Absence de Cerise.
» Je me sens si bien... (pv Cerise)