Une rencontre....[PV Snow Time]

L'après-midi commençait tout juste. J'étais entrain de vagabondé dans le territoire de Raven. J'étais assez curieux de voir si quelqu'un faisait comme moi. Surtout si c'était une jument. Cela faisait quelque jour que je cherchais quelqu'un que je pourrai avoir. Mais je préférai être méfiant. Un étalon est si vite arrivée... Je regardais à droite et à gauche constamment, comme si j'étais suivis par quelqu'un... Je faisait connaissance avec ce paysage. La forêt sacré... Je trouve ça un peu vaniteux comme nom, après tout, elle ressemble à une forêt. A moins que son nom ne lui vienne de son charme. J'avais l'impression d'être dans un cocon, comme si dès qu'on rentrais dans ce petit endroit, on devenait prisonnier. Ses arbres étaient impressionnant, ils semblaient ne jamais s'arrêter de pousser, être toujours plus haut... Pour une forêt, les arbres étaient plutôt assez espacés. Je compris rapidement pourquoi.

Au milieu de cette forêt, se trouvait une sorte d'étang. Ma curiosité pris rapidement le dessus sur les restes de mes sens. J'étais en alerte constante, toujours aux augets, à tressauter au moindre bruit. Je voulais être seul, ou du moins, juste avec une jument. Je m'approcha doucement de cette étang en descendant la petite pente. Je m'arrêta juste à hauteur de l'eau. Je n'avais pas envie de me baigner. Je voulais juste prendre connaissance de ce qui m'entourait. Je n'avait jamais exploré cet endroit du territoire. Mes sabots s'enfonçaient de le sol boueux de l'étang. A chaque pas, un grand '' sploch '' semblait sortir de la terre. J'avais la terrible sensation d'être observé. Je regardais furtivement de chaque côté, redoublant de prudence. Sur ce bel étang, il devait y avoir au moins deux cents, voir plus, de nénuphars. C'est à peine si l'on pouvait voir l'eau. Je renifla avec dédains l'eau. Elle ne donnait pas très envie de se désaltérer. Je fis demi-tour et remonta la petite pente qui menait à cette marre d'eau. Mes sabots s'enfonçaient encore plus dans la boue. Mais après tout, je m'en moquait bien.

Une fois de nouveau dans la forêt, je ne pus m'empêcher d'humer l'air. Une odeur de jument me parvins. Elle n'était pas très loin de moi, juste devant. Je me mis à marcher dans sa direction, en espérant trouver ma nouvelle victime. Je n'allais pas la saillir, non, j'allais juste la manipuler pour en prendre le '' contrôle '' si puis-je dire. C'était une jument du troupeau de Raven, une chance. Je reniflais toutes les deux secondes l'air pour être sûr qu'elle était seule. A part son odeur et celle de la forêt, rien ne venait me brouiller mon odorat. J'étais, je dois le dire, excité. Je reste un étalon et l'odeur des chaleurs me fait souvent tressaillir. Je marchais d'un pas anxieux, me retournant presque tout le temps. Trouver cette jument me parut difficile tout d'un coup. Je secoua ma crinière qui ne poussait pas. Elle ressemblait à celle des chevaux cow-boys, à mon grand désespoir. Mais bon, je vais pas passer ma vie à me plaindre, j'ai une jument à trouver.

Lorsque je la découvris, elle était belle. Belle sans plus, mais belle. Elle était de couleur crème, virant sur le marron. Elle était capé tacheté et possédait deux belles balzanes sur ses antérieurs qui s'arrêtaient juste en dessous de son genoux. Elle avait des crins marron, beaucoup plus foncé que son corps. Seul son toupet était blanc comme la neige. Elle semblait se promener, le nez au vent, insouciante. Elle devait avoir à peu près le même âge que moi, bien que je sois un peu plus petit. Je m'approcha d'elle, le pas assuré, l'air assez fier. Puis, je lui dis :

« Bonjour, je suis Kiel. A qui est-je l'honneur ? »

Je souris. Il fallait que j'ai l'air gentil. Et ça, je savais le faire. La jument me regardais assez étonné. J'attendais sa réponse avec un peu d'impatience. J'avais enfin trouvé quelqu'un à berner. Je ne savais pas trop ce que je pouvais faire pour la blesser. Je verrais bien. En attendant qu'elle me réponde, comme pour évacuer le stress qui montait en moi, je secoua les oreilles d'avant en arrière. Allait-elle tout simplement répondre...

Je reagardais la belle jument. Elle avait plaqué les oreilles en arrière et se montrait fortement agressive. Apparament, les chaleurs affectaient tout le monde. Je gardais quand même mon sourire. Je restais assez étonné par sa méfiance. Je reste un étalon civilisé après tout. Pourquoi la violerai-je ? Ma retrouveer avec un poulains sous les bras, ça ne me donnais pas envie ! Mais alors pas du tout... Mais il est vrai qu'un jour je devrai assuré ma descendance. Mais bon, j'ai encore toute la vie devant moi ! Arrêtons de penser à ça et concentrons nous sur le présent. La jument me regardais avec dédain avant de me lancer froidement une réponse :

« Bonjour moi c'est Snow Time, si c'est pour les chaleurs et bien tu vas voir. »

Snow Time, c'était donc son nom, fit mine de me mordre comme pour m'éloigner. Mais comme par enchantement, elle se restreint et secoua la tête. je souris, un sourire assez sacarstique. Celui qui vous fait frissonner. Mais la jument s'était déjà mise à brouter, elle semblait ne plus faire attention à moi. pourtant, je savais quelle se méfiait. C'est évident. Mais bon, je n'allais pas la manger non plus, même si c'était ma '' victime ". J'allais juste la faire souffir mentalement. La seule chose que je sache faire. Je ne veux plus aimer, je ne serai plus jamais joyeux. Jamais. Et si un jour quelqu'un veut devenir mon ami, je le blesserai physiquement et mentalement. C'est tout. Il n'y a rien d'autre à dire sur mon cas. Je suis surement un malade mental mais qui va m'empêcher de faire ça ? Qui en ? Personne. Alors, j'ai tout mes droits. Toujours mon petit sourire aux lèvres, j'eus soudain une étincelle de génie. Et si je lui faisais croire que j'allais la faire saillir ? Quelle bonne idée... Elle serai surement morte de peur... Me supliant de ne pas le faire... Oh, mon petit Kiel tu es un génie ! Bien évidemment, je suis trop lâche pour le faire, mais je suis sûr que ça marchera bien ! D'un air un peu bizarre, je répondis donc :

« Snow Time tu dis ? Je cherchais justement une jument pour ma descendance, tu sais... Tu tombes à pic ! D'autant plus que tu es très jolie ! »

Je rigola. Un rire de méchant garçon. Le rire diabolique. Celui qui fait peur. J'essayais d'avoir l'air fou. Comme si j'étais complétement singlé pour qu'elle pense encore plus que ce que je viens de dire est vrai.... La jument m'avait écouté avec attention, et tant mieux ! Elle allait se souvenir de moi... Kiel ferait désormais parti de son vocabulaire... Celui quel utilise pour se plaindre, se lamenter... Elle allait en cauchemarder... Rien que dit penser, je sourais... Ah, qu'est-ce que les gens peuvent-être naïf...

La jument était surprise par mes paroles, voir même choqué. Je continuais de sourire. Mon stratagème avait l'air de fonctionner... Snow Time ne s'attendait pas à une telle réponse. je jubilais intérieurement. Je tenais ma victime ! J'allais enfin pouvoir faire quelque chose avec une jument... Je restais quand même aux aguêts, humant régulièrement l'air pour ne pas qu'un étalon nous surprenne tous les deux. Même si je pouvais mentir, la jument juste en face de moi n'aurait surement pas le même avis... Et de plus, tous mes plans tomberaient à l'eau... Mais la jument changea d'expression du tout au tout. Bizarrement, elle semblait comploter quelque chose... Etrange, mon vieux Kiel, tu ferais bie nde te méfier de cette jument... Mais qu'ais-je à craindre ? Rien, normalement, mais là, j'ai comme un présentiment... Arrête de te faire du soucis, tout ira bien... Pourtant, son regard, sa posture, semblait me réveler qu'elle n'était pas du tout impressionnée par mes mots... Mais je ne voulais pa paraitre faible et étonné, je garda donc mon petit sourire moqueur. Mais crainte se confirmèrent lorsque Snow Time me répondit, en levant son sourcil, avec un ton sarcastique :

« Ah bon ?! Un étalon aussi fière et beau que toi avec moi jument banale ?? Enfin je suis touchée mais peu-t-on faire plus emple connaissance ? »

Comment, elle n'était pas le moins du monde apeuré !? Kiel, je crois que tu as trouvé quelqu'un d'aussi réfléchis que toi. C'est plutôt une bonne nouvelle, mais dans ses circonstances, il fallait qu'il s'adapte. Kiel ne changea rien, l'expression de son visage était comme figé. Il ne falllait pas qu'elle se rende compte... Elle faisait sa maligne en souriant méchament. Elle se croyait peut être intelligente à me provoquer, elle ne s'en tira pas comme ça. Kiel redressa sa tête lorsque la jument se mit en face de mon côté droit. A quoi jouait-elle ? Elle voulait vraiment que je la saillise ? Elle peut toujours rêver ! Bon, voyons, occupons là, elle veut faire plus ample connaissance, c'est ça ? Et bien, voilà, nous allons faire connaissance ! Je souriais et lui dis avec un petit peu dem oquerie dans le fond de la voix :

« Tu te négliges, tu es très jolie... Tu veux faire ma connaissance, très bien. Pose moi trois questions auxquelles je répondrai. mais attention, tu ne peux poser que trois questions. Je ne répondrai à aucune autre. Cela te conviens ? »

Je souris. Je ne pensais pas avoir aussi d'intelligence ! Ou du moins, pouvoir aussi bien et rapidement trouver un jeu assez '' cruel ''. je me demandais quelles questions allait-elle me poser... J'étais vraiment curieux... Très très curieux... Je pris le temps d'humer discrètement l'air pour savoir si nous étions toujours seul. Je pouvais continuer ma manipulation tranquillement. Le vent souffla et fit bouger ma plume verte ainsi que mes crins. J'étais impatient qu'elle me pose des questions, vraiment impatient...

Cette jument intriguait de plus en plus Kiel. Elle ne semblait pas inquièté par les paroles que je venais de lui dire. Pas le moins impressionner par mes actes et mes paroles. Elle m'intriguais. Beaucoup. Trop. Kiel, reprends toi ! L'étalon secpua encore sa crinière. Il fouêta rageusement l'air avec sa queue et tapa du sabot. Ce n'était pas polie. Voir même grossier. Mais il s'en moquait. Ce n'est pas cette Snow Time qui allait lui apprendre la politesse. Et puis, n'a t-on pas le droit d'être impatient ? Je crois que si. Je me moquait bien de se qu'elle pensait de moi, de toute façon, ce n'était rien d'autre qu'une jument. Une de mes victimes. Mais celle-là avait quelque chose de particulier. Quoi, il ne savait pas. La jument me regarda et huma l'air. Je ne sais pas ce qu'elle faisait. D'ailleurs je m'en moquait. Elle finit par me poser mes trois questions :

« Parfaitement ! Alors voyons la première : D'où viennent t'es accessoires ?
La deuxième: Pourquoi te moque tu de moi ??
Et enfin : Pourquoi es-tu...aussi manipulateur ? »

Je souris mélancoliquement. Question assez interressente. Je n'aurais jamais penser que quelqu'un me demande ça. Elle était très intelligente. Je devais dire ce qui était vrai. C'est comme s'il elle me connaissait par coeur, ou qu'elle savait lire dans mes pensées. Comment avait-elle fait. Mon expression de visage ne changeait pas, je me redressa encore plus avant de lui répondre :

« Alors, mes accessoires, comme tu dis, représentes toute mon ancienne vie. Tu connais sans doute les indiens ? Ou du moins, en a entendus parlé. Tu sais qu'ils ont été extérminé par ses abrutis de cow-boys. Je suis né chez les indiens. J'ai vécus mes deux premières années de vie là bas. Jusqu'au jour où ils sont arrivé. Ils ont tout détruit. Ma famille, mon indien, mes amis... Tout. La plume que tu vois là, c'est mon indien qui me l'a mise. C'est parce que j'allais être débourré. Il était gentil. Il ne me l'a pas mise dans la crinière car je n'ai pas assez de crin. Tu te demandes peut-être pour quoi ? J'ai une sorte de '' maladie '' qui les empêche de pousser. VOilà pour la première question. »

Je pris une pause. En repensant à ses souvenirs, j'avais parlé avec une haine particulière. Je détestais les cow-boys. Puis, je repris :

« Parce que. Je suis comme ça. Tu n'es pas la seule, ne t'en fais pas. Il y en a eut d'autre avant toi, et il y en aurait après toi. C'est comme ça. J'aime profité des juments. Je te répond honnétement, pas la peine de me prendre pour un fou. J'espère que ça répond à tes questions. Je profite de la naïveté des juments, point.
Pour la dernière question, je ne sais. Peut-être mon histoire ? Aucune idée. J'aime blesser. J'ai envie de faire souffrir les autres comme j'ai souffert moi. Je veux leur faire payer une chose dont ils sont irrésponsable. La destruction des Indiens. Normalement, ça devrait être ua cow-boy de payer, mais moi, je suis trop lâche pour les voir. Alors, je vous utilises. Je n'ai rien d'autre à ajouter. »

J'avais répondus honnêtement. Je n'avais rien d'autre à ajouter. Elle avait posé des questions très interressantes. Je la comprennais si elle voulais partir. on n'a jamais envie de se retrouver face à quelqu'un de comme moi. Je ne préférai pas penser à la saillie. Je n'avais aucune idée de comment cette hsitoire allait finir. Pour la première fois, j'éprouvais de l'apréhension face à une jument. J'avais peur de devoir partir comme un lâche. ça ne le fait pas vraiment. Je gardais mon allure fier, toujours bien droit. Je ne savais que dire. Mais j'allais trouver quelque chose. Je pris une bouffée d'air fraîche et dis :

« Snow Time, tu as beaucoup de courage de me parler de la sorte. Je t'en félicite mais je ne suis pas là pour te faire des compliments. Je vais te poser juste une seule question : pourquoi t'intéresses-tu tant à moi ? »

Je souris, content de ma question. J'espérais la dérouter. Je fouêtais l'air avec ma queue énergiquement. Je sentis le vent passer dans mes crins. Nous n'avions toujours pas bouger et je commençais légèrement à m'enfoncer dans le sol meuble. J'humais encore l'air, me demandant si aucun mâle ne trainait dans le coin. Il ne fallait pas qu'elle me trouve étrange. Il fallait juste qu'elle me haïsse. Je demandais pas quelque chose de très compliqué quand même ? Elle n'avait point l'air impressionné par mes grands mots. Je tourna légèrement la tête pour ronchonner en attendant sa réponse.

Snow Time me dit qu'elle haïssait elle aussi les cow-boys. Le vent souffla fort. Cette jument pensait vraiment pouvoir gagner ma confiance comme ça ? Elle n'était rien d'autre qu'une vulgaire jument. Elle pourrait avoir n'importe qu'elle point en commun avec moi, j'aimais je ne l'aimerai. Jamais. Je ne doute pas du tout de ça. Je ne suis pas né pour aimer, mais pour venger ma famille. Je soupira, elle, elle voulait me faire croire qu'elle pouvait me comprendre. Snow Time était vraiment une idiote. Elle ne comprendra donc pas ? Je ne suis pas fait pour elle, je ne suis fait pour personne. Et encore moins pour une jument. Franchement, elle rêve. J'aurais voulu l'envoyer bouler pour lui montrer ce que je pensais. Mais je suis quand même un étalon civilisé. Je ne suis pas le genre d'étalon qui blesse avec une vulgarité de langage atroce. On se demande qui les a éduqué....

« Je t'en pris appelle moi Snow,je m'interesse à toi car bizarrement c'est plus fort que moi j'aime m'interesser au autres sans pour autant les embêter.Et......Pour les Cow-Boys je peus t'aider mais c'est juste car j'ai autant de haine pour eux que toi mais tout ca de sera pas très facil... »

Mes craintes se confirmèrent. Enfin, mes craintes, mes pensées. Je n'avais pas peur de cette jument. Elle ressemblait à toute les autres. Elle se croyait plus intelligente mais en faite, elle est aussi saute et peu débrouillarde que les autres. Elles sont justes bonnes à chercher leur '' âme sœur ''. Qu'est-ce qu'elle sont bête... Elle peut le dire, ça sera difficile. Ça sera impossible. Jamais je n'aimerai. Pas en amitié et encore moins en amour. Déjà que j'ai du mal avec les étalons, les juments.... Je ne sais pas pourquoi je les haïssait tant. Elle ne m'avait pourtant rien fait... C'est très étrange tous ça. Kiel, tu te poses des questions existentiels... Arrêtes de te remettre en question, tous ça va mal finir ! Cette jument est vraiment pot de colle ! C'est terrible, mais c'est la vie ! Quand tu fais ce que tu fais, tu dois toujours t'attendre à des surprises... La forêt semblait me murmurer des mots incompréhensibles. Cette endroit me portait malheur ou quoi ? Je regarda la jument qui semblait croire dur comme fer qu'elle allait m'avoir. Il faut qu'elle redescende sur terre, on n'est pas au pays des bisounours ! Arrêtes de rêver... Je n'appartiens à personnes, je suis libre des mes propres pensées et mouvements. Comme pour briser tous ses espoirs, je lui dis :

« Snow Time, tu crois vraiment que tu vas pouvoir faire partit des mes '' amis '' ? Ne rêve pas, si tu arrives déjà à arrêtez de me prendre pour un tendre, tu feras un grand pas. Je ne serais jamais ami avec une jument? Jamais. Rien ne fera changer d'avis. Rien. Alors, passe a route, c'est surement mieux pour toi... A moins que tu préfères rester pour que je te donne une leçon ? A non, tu aurais bien trop peur ! Pauvre petite jument ! Kiel, tu n'ait vraiment pas galant ! »

Je rigola. Je voulais la provoquer. Puisque qu'elle n'était pas sensible aux insultes, peut être aux provocations. Kiel narguait avec plaisir celle qui voulait '' l'aider ''. Il rigola encore plus en pensant à ça. Vraiment, toutes ses juments, pour lui, ce n'était rien d'autre que des jouets qu'il pouvait utilisé comme bon lui semblait. Et Kiel en était fier. Très fier. De toute façon, c'est la seule chose qu'il sache faire, alors, autant se donner à fond. Je me tourna pour humer l'air. Nous étions toujours seul. Quelques odeurs du troupeau me venait dans les naseaux, rien de plus. L'odeur des chaleurs me rendaient assez, même très excités. Mais je gardais quand même mon calme. J'attendais que Snow Time me réponde. Pourtant, je savais qu'il fallait que je me retienne de lui bondir dessus. Question de principe. Je la fait assez souffrir comme ça.

La jument semblait se rendre compte de son erreur. Enfin, c'est pas trop tôt ! Mais elle avait l'air même un chouïa blessé... J'y étais presque ! Allez, bientôt, tu verras Kiel, elle craquera... C'est juste une question de patience. Beaucoup de patience. Elle aurait dû s'appeler '' tête de mule '' cette jument... Pour tant, quelque chose en elle me fascinait... Peut être son envie de réussir à me faire perdre ? Perdre à mon propre jeu... En rêve peut être, et encore ! Ah qu'est-ce qu'elle est idiote... Si toute les juments sont comme Snow Time, ça sera facile de se débarrasser d'elle ! J'eus un petit sourire dans le coin des lèvres. Un sourire à peine distinguable. La jument semblait complétement déboussolée et ne savait que faire. Elle restait silencieuse, et ne bougeait que de quelques pas. Visiblement, elle se demandait quoi répondre. Puis, elle leva son sourcil en me lançant un regard sérieux. Je déteste quand elle fait ça. J'ai envie de lui sauté dessus et de lui dire d'arrêter tout suite. Mais il ne faut pas montrer ses faiblesses. Alors, d'un sérieux à toute épreuve, elle me dis :

« Et bien comme tu veus Kiel mais je ne te prennais pas pour un tendre,enfin je l'avoue j'ai fais une énorme gaffe et si tu ne veus pas d'aide c'est ton choix moi j'irais là bas un jour ou l'autre seule ou non..Si tu veus me faire la leçon je t'en pris mais je ne partirais pas je ne suis pas lâche ni peureuse j'ai une tendance lunatique point. »

Elle me regarda droit dans les yeux. Un frisson me parcourue. J'avais une drôle d'impression. Snow Time pivota ses oreilles et se remit à brouter comme pour m'oublier. Mais moi, on m'oublie pas... Non, on ne m'oublie jamais... Naïve petite jument.. Elle semblait être persuadé de pouvoir se faire des amis à tout les coins de forêt ou de plaine... Elle rêvait. Pourtant, j'avais l'impression qu'elle, ce n'était pas la même chose. Dès qu'elle me regardait, j'avais une drôle de sensation. Mais c'était une sensation de bonheur. Arrête Kiel, tu te fais des idées ! Je secoua vivement la tête et me ressaisis. Non, je ne l'aimais pas. Snow Time regarda de partout, moi j'humais encore l'air, toujours sans odeur qui viendrait nous embêter. C'était une bonne nouvelle. Je souris et réfléchis. Que pourrais-je bien lui répondre.. Si elle veut se faire attraper, qu'elle face ! Ce ne sont pas mes oignons et même en voulant venger ma famille, je ne prendrai pas ce risque. Après tout, je me débrouillais très bien tout seul et rien ne sert de remuer le passé. Après, tu n'es peut-être pas peureuse, mais grandement sotte alors. Moi, je suis lâche, le contraire de toi. Tu vois, on n'a aucun point commun... Je suis intelligent, tu es naïve, je suis lâche, tu ne l'es pas... Ma liberté, j'y tiens ! Après, si tu veux la risquer, fait comme tu veux. Je marcha jusqu'à elle et lui dis, d'une voix assez grave :

« Je n'ai pas besoin de ton aide, d'ailleurs, je me demande pourquoi tu insistes tant là dessus ! Regarde moi, est-ce que j'ai l'air de quelqu'un de mal ? Non ! Alors cesse de me faire la moral ! Les cow-boys, c'est du passé ! Va là-bas, et tu t'étonneras vite que tu te feras capturer ! Et là, peut être que tu te rendras compte de ta naïveté ! Je connais des tas de chevaux qui donneraient tout pour être libre ! Et toi, tu crois pouvoir changer le monde ? Rêves pas ! »

Je ne sais pas pourquoi, j'avais prononcé ses mots avec beaucoup de colère. Comme si je lui en voulait. Je lui en voulais car elle faisait ressortir ses vieux souvenirs. Souvenirs que je voulais enterré, et ne jamais ressortir. Ils sont comme une plaie. Elle cicatrise, mais peut s'ouvrir à tout moment. Je voulais qu'elle arrête, qu'elle arrête tout. Je ne suis pas un celui qui la sauvera. Pourtant, en lui disant ça, je voulais la protéger. Je ne voulais pas qu'elle se fasse enlever par les cow-boys. A cette pensée, j'eus honte de moi. Qu'elle se fasse donc enlever, après tout, ce n'est pas mes affaires ! Je me fis très grand en gonflant mon poitrail, attendant qu'elle réponde. C'était une bataille. Je pris une touffe d'herbe bien grasse histoire de patienter un peu. Cette jument était tellement étrange...

J'en avais marre. Parler avec cette jument m'épuisait. Elle était tellement agaçante, têtue et tout ce qui va avec. Pourquoi à chaque fois qu'elle se taisait, je me sentais mal à l'aise. Je détestais cette jument. Snow Time me faisait perdre tout mes moyens, mon talent. A moins que ce ne soit elle qui résiste à mes pouvoirs... Enfin, pouvoir, je dirais plutôt manipulation... ah, rien que d'y penser, j'en avais la migraine. Un jour, je serai plus malin qu'elle, je sais que je suis plus malin qu'elle. C'est une jument. Elle est forcément bête. Il ne faut pas chercher à comprendre. Elle m'avait regardé lorsque je parlais. Elle réfléchissait peut être sur le sens des mots. Qu'elle y réfléchisse, et qu'elle parte ! C'est presque si ses tâches sur sa croupe me donnait la nausée. J'étais mal, mais je ne savais pas pourquoi. Pour faire passer le temps, je renifla l'herbe brièvement et pris une grosse touffe d'herbe bien grasse. La rosée l'avait légèrement humidifié. C'est l'un des rares endroits où l'herbe est si bonne. La jument semblait exaspérée. Tant mieux, peut être allait-elle enfin se décider à partir ? Et bien non ! Elle renâcla et me dis :

« Si tu veus si tu veus ! Mais tu as réveillé mon désir de vengeance alors j'irais là bas et tempis si je me fais attraper je réussirais bien à m'enfuir en plus sa sera la 2 ème fois alors... »

La deuxième fois ? Intéressant... Elle m'avait intrigué. Même si j'aimais blesser les gens, j'adorai les histoires. Histoires qui se finissaient mal étaient mes favorites. Mais dans sa phrase, on pouvait déjà savoir que ça finissait bien. Vu que la jument qui partait, c'était elle... Je réfléchis. Elle fouetta l'air de droite à gauche avec sa queue. Puis, elle se dirigea vers un arbre à l'écorce rugueuse. Elle ferma les yeux et frotta son encolure contre ce tronc. Au bout de cinq minutes, elle continua à brouter; C'est donc la seule activité qu'elle sache faire. Brouter. Pfft, qu'elle ringarde. Snow Time m'avait énervé. Et quand je suis énervé, je n'arrive pas à me concentrer. Alors, forcément, je ne pouvais pas monter de plan contre elle. Mais j'y réfléchirai. Pour l'instant, je voulais juste l'embêter, et bien la faire poireauter ici. Au moins, elle sera surement remontée contre moi. Elle me fixait, avec son regard doux. Comme si elle voulait que je lui dise, '' oh, bah, finalement, t'es sympa, j'accepte ton aide ''. Pitoyable. J'aime beaucoup ce mot. Je tourna la tête vers mes flancs pour ne plus voir ce regard qui me gênait. Faut qu'elle arrête de croire qu'elle réussira à faire un truc avec moi. A moins que... Attend; Kiel, la voilà l'idée ! Je souris, j'avais mon idée. Mais avant de dire quoi que se soit, je lui demanda :

« Ah bon, comme ça, tu es déjà allée voir les cow-boys. Et tu dis en être sortie indemne ? Hum, ça reste à prouver. Mais j'aime bien les histoires. Surtout quand se sont celles des autres. Dommage qu'elle ne soit pas triste, ça m'aurait encore fait plus plaisir. Mais bon, ce n'est pas grave. Contente toi de me raconter t'as petite échappée... »

Je souris dans le coin des lèvres. Si elle me racontait son histoire, je pourrai mettre mon plan à exécution. Mais il fallait être patient. Je ne voulais pas attirer son regard. Je voulais qu'elle pense simplement à raconter son histoire. Ce n'est pas compliqué. Du moins, à mon avis. Je laissa le vent faire voler mes crins et ma plume dans le vent. Je ne disais rien et attendais. La forêt était complétement muette. On aurait dit qu'un duel interminable avait lieu ici. Entre elle et moi. Et c'est moi qui allait gagné... Oui, elle tomberai dans le panneau et serait obligé d'admettre qu'elle était belle et bien naïve... Cette petite discussion allait se terminer à merveille. Rien que d'y penser, un frisson me parcourra la colonne vertébrale. J'aime quand je trouve des idées aussi ingénieuses. J'attendis toujours sa réponse, avec beaucoup d'impatience.