Les jours passaient, les jours se ressemblaient. Les chevaux se baladaient, les oiseaux chantaient. Le soleil brillait lorsque les nuages ne le masquaient pas. La chaleur se faisait de moins en moins timide. Voila ce que je voyais dans mon quotidien. Tout ce temps que j'étais restée chez les hommes m'avait arraché à cette routine. Je restais le plus de temps possible avec mon père. Il se sentait perdu sans ma mère. Je lui ai dit que la douleur se calme avec le temps, il me contredisait mais je ne voulais pas qu'il s'en sente coupable.
D'un coté la liberté me retenait et de l'autre tout les souvenirs de ma maîtresse me revenait quelques fois. Promettant à mon père d'être prudente, je partais continuer mes quêtes, interrompues par ce passé trouble. En même temps que de découvrir de nouveaux paysages, je redécouvrais les autres. Ces terres autrefois Natales me semblaient aujourd'hui étrangères. Est-ce une sensation que ressent chaque cheval qui retrouve la liberté ?
Je suis arrivée sur ces terres étranges, au delà des terres de Storm. Ce fameux monde que l'on appelait la terre des solitaires. A la fois confiante et craintive, je m'aventurais sur ces terres. Craintive? Oui car le ruban que m'avait offert l'humaine flottait toujours dans mes crins. Les chevaux de ces terres toléraient-ils ce genre d'objet ou plus général, les chevaux qui ont eut un contact avec les hommes sont-ils les bienvenus? Que des questions qui me trottaient dans la tête au fur et à mesure que je marchais sur ces terres. J'arrivais soudainement dans une vallée, me dirigeant vers le point d'eau le plus proche auquel je m'abreuvait tranquillement.