Comme c'est romantique ... [Pv Hadrian]

« Réveille-toi, réveille-toi ! » fit une petite voix à mon intention.
« Hum ? » lui fis-je à moitié endormis.
« Arrête de rêver t'es là pour faire le show ! »

Mes paupières s'ouvrirent immédiatement, tous les muscles de mon corps se mirent en réveille. En un éclair, j'étais debout, m'ébrouant en ayant fait tomber la chose qui était surement sur mon ventre à me tirer l'oreille, puisque celle-ci me brûler un peut. Cette chose donc, comme je l'aimais l’appeler, était ma progéniture non souhaité. Maudite soit sa mère qui mourut à sa naissance et me la refila entre mes pattes.

« Quoi, une proie ? C'est enfin les chaleurs ?! » prononçais-je enthousiaste.
« Non, ta fi-fille réclame à manger. J'AI FAIM PAPA ! »
« Raaaah je t'es déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ! Et puis t'a qu'a te chercher à manger toi-même. »

Dégoûter de mettre lever pour rien, je me mis à brouter sans lui prêter attention. Tout ce que je voulais, c'est qu'elle est six mois et prenne son indépendance. La seule chose que j'aimais chez elle, c'était son caractère. Fort et impétueux comme moi quoi. La seule chose, c'est que dès fois elle était trop "gentille" avec la nature. Par exemple, nous étions dans un champ et puis elle a aperçue un papillon sur une toile d’araignée. Avant que celle-ci ne le morde, elle le libéra et éclata de joie. Bien sûr, j'aurais préférais qu'il se fasse manger, cela aurait plus divertissant. Hormis ça, elle était plutôt amusante et me ressembler de plus en plus, j'étais un peut fière d'elle en quelque sorte. Bref, mangeant à ma guise, elle se mit à brouter elle aussi mais en se plaignant que ça ne valait pas du bon lait. Je roulais des yeux, j'allais pas lui chercher une maman non plus ! Les juments sont toutes les mêmes, des jouer rien de plus ni moins. D'un bon, je vins à me mettre au trot, sans me soucier si la petiote me suivait, espérant l'abandonner à son sort. C'était peine perdue.

« Alors, on va où papa ? »
« Ne m'appelle pas comme ça je t'es dit ! » fis-je énerve.

Elle en resta indifférente et se tut, le regard songeur. Nous nous mîmes rapidement au galop, histoire de se détendre les muscles et de se revigorer d'air pure. Rapidement, nous fûmes au bord d'un étang. Une odeur bien plus que familière trônait ici, celle d'un gibier qui m'était bien connue... Une jument. Mon aspect bougon s'évapora, tête haute, poitrail gonflé et mettant bien un sabot devant l'autre, je passais du clap clap sur la terre ferme à un clop clop. Sans la quitter des yeux, je vins vers elle prenant une voix rayonnante de gaîté et de charme.

« Bien le bonjour jeune demoiselle. Je me nomme Hádriàn, quant à vous. Quel nom peut-il être aussi beau que vous ne l'êtes déjà ? »

C'était toujours comme ça, j'aimais en rajouter une couche. En détournant le regard vers ma fille, je pris un air lugubre en murmurant.

« Toi le microbe va jouer ailleurs. »

En soupirant et en me tirant la langue, elle s'éloigna rapidement. Je put alors reprendre mon petit jeux avec la jument. Même si je ne pouvais la saillir, je comptais bien m'en servir pour plus tard. Après tout, ce n'était réellement qu'un jouet.