Comme on se retrouve [PV:Sheryl]

Il y a des fois, des matins, où les gens n'étaient pas de bonne humeur. Cette chose maladive, et leur comportement devenait tellement grossier et désagréable, que ça venait contaminer les autres; comme un virus inexistant, tel des malades imaginaires.
Elle n'avait jamais eut la chose, comme immunisée, personne n'arrivait à pourrir sa bonne humeur matinale, même si l'on avait essayé à mainte reprise; sans doute agacé ou même jaloux de voir un sourire et une personne heureuse, alors que eux ruminait leur mauvaise humeur.
Réveillée par le chant des coqs, première sans doute à se mouvoir dans la stabulation, elle ne faisait qu'attendre désormais; allant s'abreuver en observant à la suite l'intérieur du fort. Elle qui se trouvait plutôt vers l'entrée, avait pour habitude de voir les Hommes s'agiter pour le départ, prendre leurs sacs, certain partaient déjà, ceux qui avaient décidé de laisser fuir leur monture notamment, ceux qui voulaient partir avec devaient encore rester un peu, afin d'aider à plier bagage, utilisant encore leur monture pour certain trajet, ou même des dernières saillies gratuite.
Un gars passa, venant nourrir les bêtes comme chaque matin, ne faisant qu'entrer, verser et repartir, laissant par là suite les chevaux se bouger et manger.
Sheryl ne se pressait pas, comme a son habitude, elle attendait sagement en retrait que l'homme sortit, pour enfin aller se nourrir, mangeant bien moins rapidement que les autres qui semblaient, d'ailleurs, n'avoir plus mangé depuis des mois.
Suit à ça, Castiel, vint à son tour. Les oreilles de la douce se pointèrent immédiatement vers lui, tout en s'avançant pour recevoir une caresse sur le chanfrein, qu'elle obtenue sans problème. L'homme lui passa un licol de corde, avant de la sortir, l'observant et passa ensuite sa main sur tout le corps de la jument, dégageant le surplus de poussière qui s'étaient accumulés sur sa robe brune.
Restant immobile, elle regardait autour d'elle; qu'allaient-ils faire aujourd'hui ? Allaient-ils enfin partir ? Allaient-ils se reposé un peu dans la forêt ? Non, en fait, rien de tout ça.

‹‹ Écoute ma grande... Je ne sais pas vraiment si tu vas l'accepter, ou si tu vas même te laisser faire; mais nous ne sommes pas riche, il faut profiter des dernières "joies" du fort. Je t'assure que j'ai essayé de choisir un qui te plaira, j'pense l'avoir vu avec toi la fois où je t'ai lâché pour que tu me prouve ta loyauté. Ne m'en veut pas, hein. ››

la jument fixait l'humain, inclinant légèrement la tête en l'écoutant parlé, alors que celui-ci lui caressa doucement le front, l'amenant ensuite dans un endroit encore inconnue pour la belle. Il y avait une sorte de stalle unique, comme celle où l'on l'avait attaché pour faire son marquage sur la croupe.
La brune hocha la tête en laissant l'homme l'y guidé, la plaçant dans cette stalle, ne l'attachant que d'un côté, sans même qu'elle réagisse. Elle avait plus ou moins compris, les odeurs qui pourrissaient l'endroit lui laissait présagé que, en fait, ici c'était "Bonjour j'te fais un gosse" un peu comme... Aux catins.
Dans un sens, ça ne la dérangeait pas plus que ça; si Castiel l'y avait menée, c'était pas pour la laisser tomber par la suite.
La jument n'avait plus qu'à attendre, laissant sa queue fouettée l'air d'un mouvement cadencé et rythmique, chassant les mouches à cause de cette chaleur, se grattant légèrement le poitrail lorsqu'elle entendu la barrière grincé derrière elle; visiblement, son demoiseau était arrivé.
Elle releva alors la tête, tournant ses oreilles, se sentant soudainement gênée. Les deux chevaux allaient alors avoir un gros lien, un lien fort, quelque chose qu'on ne sait pas nier, et si après elle ne le verrait plus ? Mais non, que nenni, un tel acte ne se fait pas sans raison. Pfreuuuh, détends-toi Sheryl, tout vas bien aller.
La jument ferma les yeux, étirant ses lèvres striée en un sourire, laissant s'échapper un soupire alors qu'un "Bonjour" la fit sursauter. Sa voix ne lui était pas inconnue, et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle eut l'agréable surprise de voir Supee. La jument pointa alors ses oreilles vers lui, relevant la tête, le fixant en battant des cils.

-En as-tu simplement envie ?

‹‹ Rien n'est fait par hasard, si on a une opportunité, pourquoi ne pas la prendre ? ››

Sheryl, c'est pas demain la veille que tu parleras normalement.
Sa réponse devait traduire un "oui", mais à sa manière.

Il n'avait pas spécialement l'air partant, lui.
Il ne semblait pas hésitant, ni même réticent, mais plutôt... Surpris. Comme si, si la jument avait refusé, il aurait peut-être même eut la même réaction.

-Bon ben..ok...

Elle battit des cils à sa réponse peu convaincante, mais ne dit rien. Un sourire étira à nouveau ses lèvres, un sourire confiant et rassurant, fermant à moitié ses yeux, le laissant la contourner, jetant un regard aux humains qui n'étaient là que pour surveillé, en cas d'agressivité, et Castiel, qui ne faisait que se torturé pour savoir si c'était une bonne idée, ou non.
Sheryl panacha sa queue lorsqu'il fut derrière elle, le laissant par la suite faire sa petite affaire, sans aucune réaction inquiétante. Elle fut à la fois gênée et honteuse que ça se passe dans ces circonstance, mais en même temps des sentiments plus positif venaient faire face.
Lorsqu'il eut finit, et qu'il descendit de son dos, la jument s'ébroua bruyamment en le regardant revenir devant elle. Elle entendit les hommes revenir les chercher et elle ne fit qu'un simple petit sourire, gênée, en l'écoutant lui parler.

-Si c'était un signe du destin alors valait mieux ne pas le contredire.

Elle ne fit que hocher la tête en souriant un peu plus, amusée de sa réponse, en le regardant ensuite partir, pendant que Castiel vint la rechercher. L'humain lui caressa le front en la détachant, passant la corde sur l'encolure de la brune en se remettant en route.
Une fois arrivé au stalle, il lui en présenta une unique, dans laquelle elle entra après qu'on lui ait retiré le licol.
Now, il ne fallait pour qu'attendre, et guetter si un problème surgissait.