♣Je te retrouve ma soeur. Pv Caly' ♣

♣Je marchais près de ce vieil étang, où la vie m'avait déposé, là où j'avais laisser exploser mes premiers rires, exercé mes premiers pas hasardeux, adressé mes premiers sourires et fait mes plus belles rencontres. De ce temps ensoleillé et joyeux, où je savais qu'en appelant "Maman" ou "Papa", j'aurais eu le droit un doux hennissement..., de ce temps il ne restait que ce point d'eau, c'était l'âme de ma vie qui reposait ici, l'âme de ma mère et de son si beau sourire; ce temps était révolu, et ces deux plus grand rayons bleu et doré l'étaient aussi.

♣Je errais vainement autour de l'eau transparente et délicieuse du point d'eau. des feuilles en abondance et des fleurs roses donnaient des allures luxuriantes à ce petit coin de paradis. En jetant un regard furtif à ces contrés que je connaissais par coeur, des souvenirs fusèrent en masse dans mon esprit, les yeux bleus de mon père, le regard trouble de ma mère, et chaque jour l'attente de revoir cet étalon bleu que j'avais pris pour modèle, tel un élève qui prenait pour modèle son maître.

♣Au détour de deux arbres creux, je cru revoir celle qui m'avait porté, élevé, aimé, guidé, je cru revoir son allure longiligne, tellement élégante, prenant le galop tel un papillon qui déployait ses ailes dorés. Je cru revoir ses crins voler au vent, ses yeux, me regarder d'un air bienveillant, je cru l'entendre un dernière foi appeler mon nom et se serrer contre moi en me murmurant qu'elle m'aimait. Mais ce n'était que le vent qui sifflait dans le creux de ces deux arbres, que le vent qui se collait à mon visage, que le vent qui faisait voler les hautes herbes blondes, que le vent qui faisait s'envoler des papillons dorés. Après tout c'était peut être elle le vent... c'était peut être toi!

♣Je repris ma marche revoyant dans un sillon créé par le passage, encore cette mère, affaiblie, triste, maigre, portant avec peine son dos, creusé par sa grossesse et pas le poids de toutes ces années de vie sauvages et vagabonde, ces crins totalement ratatinés, et emmèlés dans des nattes de fées... Cette mère que j'avais oublié de protéger, mais que jamais je n'avais oublié d'aimer. Je la porterais dans mon coeur jusqu'à la fin, elle sera mon dernier espoir, la première personne que je chercherais de l'autre côté, dans ce monde inconnu.

♣J'allais m'abreuver là où je l'avais tant fait quand ma membres était plus longs que mon encolure, là, l'eau était plus haute et mes lèvres la touchait facilement. J'avais du mal à plier mes grandes pattes pour brouter, souvent mon père me tirait la queue ou me poussait les fesses quand j'avais le nez dans l'herbe. Je levais les yeux et vit en face de moi cette jument bleue, si belle, si fine, celle que j'avais protégé quand notre père n'était pas présent à l’époque où elle ne savait pas encore enchaîner deux pas dans les hautes herbes sans faire l'étoile de mer au sol. Ma petite soeur.. si grande à présent.

Enfin libre, libre de faire se qu'elle veux. Elle est enfin dépendante cette petite boule de poils dorés. Chaque jour que Caly' passait à côté d'elle depuis un an presque, était simplement une torture interminable pour son petit coeur. Mais elle l'avait promis à sa mère. Elle et Boon' la regrettait tellement. Calypso avait pris la décision de laisser son frère seul le tant d'élever la petite. Car pour lui c'était encore plus dur. Surement qu'il la connaissait mieux que la jument bleu.

Elle avançait sans relâche, pleurant devant n'importe quel endroit rien qu'en pensant à la description que sa mère lui faisait. Elle embellissait toujours les choses pour Calypso qui y voyait de moins en moins chaque jour. Elle se disait qu'elle finirait ces derniers jours aveugles. Pour l'instant, elle voyait bien encore, malgré quelques trous flou par-ci par-là. Rien de grave pour le moment.

Le temps devenait de plus en plus froid, et parfois, elle avait le bonheur d'apercevoir les couleurs vives d'une fleurs. Et elle regardait devant elle, et la voyait. Elle s'empressait donc d'écraser la fleur comme si le fait d'éliminer cette chose l'enlèverait de sa mémoire. Mais au contraire, Ambre se faisait de plus en plus présente.

Elle arrivait à un étang, épuisé, assoiffé, affamé, triste. Elle se promis, on ne sait pas pourquoi, à ce moment qu'elle n'aurai pas d'enfant. Elle ne voulait pas faire souffrir quelqu'un comme ce qu'elle ressent en ce moment. Elle s'approche de surface lisse du lac et plonge ses lèvres. En regardant au loin, une tâche doré attire son regard, puis, elle se dit qu'il ne s'agit que d'un mirage. Qu'une simple hallucination, comme elle en a toujours. Mais bizarrement après s'être secoué la tête, elle la voit toujours, elle aussi l'observe mais ce n'est pas elle.

Elle regarde un peu mieux. Grand, doré et blanc, une longue crinière en bataille tombant sur l'encolure. Pas de doute. Elle hennit avec force et plonge dans le lac. Elle lutte tant bien que mal pour ne pas se prendre les pieds dans des algues vicieuses ou rester coincée dans la vase. Elle traverse à la nage, elle a apprit un des rares jours ou elle a vu son père. Elle arrive de l'autre côté, sort de l'eau toute dégoulinante et se jette sur lui. Elle fourre son museau sous sa crinière, respire son odeur qui la toujours rassurée. Enfin elle l'a retrouvé ...

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