J’ai eu une vie merveilleuse, je ne peux pas le nié. Chaque matin, quand mes yeux s’ouvrent et que je vois le monde dans lequel je vis actuellement, je ne peux avoir aucun remords, à moins de penser qu’il me reste quelque chose à vivre, quelque chose que je n’aurais jamais … Mais en attendant, je repense constamment à mes parents, Ysy, mon père, l’étalon du colonel, celui que tout le monde rêver de devenir un jour. Il était puissant, beau, intelligent, et avait eu une vie bien remplis, mais comme on le dit si bien, toute les bonnes choses ont une fin, même si on aurait pu penser qu’il était immortel tellement il était divin aux yeux de tous, c’était mon model, mais son mode de vie ne me plaisait pas, quand à ma mère, Nuage, elle était une boule de coton à mes yeux, tant elle était si douce, si attentionnée envers tout le monde, je l’admirais plus que quiconque dans ce monde, elle m’avait donné l’envie de réussir ma vie, l’envie de faire bien pour ne pas la décevoir, et même si je faisais des erreurs, elle m’avait toujours autant aimé. Puis il y a aussi ma sœur, Lyra, je ne lui ai jamais vraiment prouvé que je tenais à elle, et aujourd’hui je m’en veux, tout au long de ma vie au fort, je lui en faisais baver, je la ridiculiser, je la taquinais sans cesse, et quand elle faisait une bêtise, j’allais directement prévenir nos parents, je n’ai franchement pas étais le frère jumeaux rêvé … Puis Eclipse, je ne trainais pas souvent avec, mais si mes parents l’avaient accepté dans notre famille, c’est qu’il le méritait non ? Même si il a fondé sa famille avec la sœur de mon père, enfin bref, sa après c’est leurs histoire, pas les miennes … Je ne sais même pas pourquoi je pense à ce genre de chose, je suis en vie, pas du tout à l’article de la mort, d’ailleurs rien que d’y penser, j’ai des frissons dans le dos, quel abruti je vous jure.
Je m’étais réveillé il y a peu de temps, et à peine mes yeux ouvert, ma première pensé fut pour Jumpy, celle que j’aime plus que tout au monde, celle avec qui j’ai fondé ma famille, celle avec qui mon rêve c’est enfin réaliser, mais ça … Tout est finis désormais, cela fait plusieurs jours que je ne l’ai pas revu, que lui arrive-t-il ? Elle m’évite ? J’ai dit ou fait quelque chose de mal ? Si seulement je pouvais savoir, ça me ronge de l’intérieur. J’ai laissé Muse à la garde d’une jument du troupeau où vivait Jumpy, le temps de la retrouver, elle sera bien mieux là-bas que de me suivre tout au long de la journée. Je la cherchais, ou du moins, j’essayais, il était difficile d’être concentré quand on a le cœur serré, quand tout ce en quoi on croyez, à totalement disparu … Je errais le long des rivières, m’arrêtais parfois près d’un arbre pour reprendre quelque forces, mais j’étais tellement triste, tellement perdu dans toute ma vie, que ça ne servait à rien. Je ne sens même plus son odeur au plus profond de moi, que m’arrive-t-il ? Serait-ce le froid qui me fait perdre l’esprit ? Le sol craque sous mes pieds, le soleil ne me chauffe plus le dos, il fait tellement froid que j’ai l’impression que l’on me met des glaçons dans les poumons, cette sensation est affreuse, et pourtant je continue ma route, je ne perds pas espoir, je sais que je vais l’a retrouvé, même si je dois y passer le reste de ma vie.
Marchant sans trop savoir où aller, une odeur m’arrive aux narines, une odeur sucrée, douce, mais en même temps qui vous fais perdre tout contrôle de vous-même, elle vous enivre. Un sourire revient sur mon visage, je passe alors sous ce monticule d’herbes, sous cette cascade, je reconnais l’endroit. Mon cœur se serre, il explose en mille morceau, il n’existe même plus, se corps sur le sol … C’est … Le siens … Je m’approche d’elle, espérant qu’elle se soit juste assoupie mais les feuilles ont déjà commencé à tomber sur son corps, froid … Les larmes coulent doucement, je vacille, je commence à voir tout flou, mes membres ne supportent plus le poids de mon corps, je tombe à ses côté, ma tête se fracassant contre ce rocher… C’est peut-être pas plus mal, Muse est entre de bonne main, et moi, au côté de celle que j’aime. Je ne manquerais surement pas à grand monde, là-haut je rejoins mes parents, mes ancêtres, et Jumpy, je sais que Muse deviendra une grande et belle jument, elle saura se débrouiller sans nous, enfin surtout sans moi … |