Comme d'habitude, je galopais seule en me demandant si un jour ma solitude cesserait d'exister. Je continuais mon galop, jusqu'à la cascade.
Là, je m'arrêtais et bût l'eau fraîche et claire de la cascade. Une fois de plus, j'étais seule. Aucun cheval aux alentours et pas un bruit, mis à part les battements de mon coeur résonnant dans ma tête. Je ne savais pas quoi faire ni quoi penser. La solitude que j'avais connue jusqu'à présent persistait. Mais quel intérêt de vivre en troupeau si tu es toujours seule dans ton coin pendant que les autres papotent et te laisse à l'écart? Pour moi c'était un peu dur comme mode de vie. Néanmoins je ne me laissais pas abattre. Je savais qu'un jour peut-être je trouverais un ami avec qui je m'entendrais bien? Puis j'entendis le vent souffler dans les feuillages et les fougères et l'eau ondulée au fil du vent. Je bus encore un peu, puis brouta quelques touffes d'herbes, un peu triste.