Des jours sans, des jours avec... //Océania

Le jour c'est levé depuis un bon moment, déjà. Le soleil est haut dans le ciel, et les nuages le cache. Le vent souffle fort, et glace le sang du poulain. Il a les oreilles plaquait contre son encolure, les yeux mi-clos, ses crins sont ébouriffés. Le vent essaye de le ralentir dans sa marche, mais il n’abandonnera pas. Il veut partir, il veut s'enfuir, il veut s'en aller. Personne ne l'en empêchera. Alors il lutte, il se bat pour avancer. Il en a plus que marre de se lamentait sur la mort de sa mère, il en a plus qu'assez d'être le petit poulain peureux, d'être la chochotte. Il a envie d'être comme sa soeur. Sa soeur, elle a peur de rien, de personne, elle se bat aussi, bien plus que lui. Elle lutte pour ne pas sombrer, comme son frère. Même si elle ne le sait pas, il l'entend pleurait, le soir, alors qu'elle est seule. Et dans ses cas là, il ne peut même pas l'aider, parce qu'il est faible, parce qu'il est le petit frère protéger par la grande soeur...

Il se bat, ses petites jambes se muscle en même temps qu'elles s'enfonce dans le sable. Il en lève une, et l'avance, tandis que l'autre s'enfonce plus profondément dans le sable. Alors il s'énerve contre lui, il grogne de mécontentement et lève la patte qui est enfoncer dans le sable. Il l'avance, et lève l'autre, ainsi de suite. Ses yeux se remplissent de sable, ça le brûle, ça le fait pleurer, mais il n’abandonnera pas. Il veut y arriver, et il y arrivera. Ses oreilles sont toujours plaquaient contre son encolure, il entend le vent lui siffler dans les oreilles. C'est désagréable. Il avance quand même. Il ouvre un peu plus les yeux, il aperçoit la sortit de l'enfer. Alors il s'avance plus vite, plus vite. Il commence à trotter. Il ne sait pas d'ou il sort cette énergie mais il trotte. Il trotte encore, la langue sortant de sa bouche. Il halète. Il est crevé...

Ça y est, il y est. De l'eau à perte de vue, et plusieurs îlots flôtant par-ci par-là. Le jeune poulain avait grand ouvert les yeux, maintenant qu'il ne crénait plus le sable. Il observe le paysage.Tout ses efforts pour juste voir se magnifique endroit. Il fut dire que cela valait le coup. Du moin, pour lui. Il est comme hypnotisait par cet eau qui brille au soleil. Et puis, alors qu'il s'approche pour boire, une volée de flamant rose passe au dessus de sa tête, lançant des cries perçant. Il lève la tête, les observent. Elles sont si belles, avec leurs plumes roses... Il sourit et hennit à leur attention, leur souhaitant un bon voyage. Une d'elle se retourne, reviens vers lui, fait un demis-tour pour rejoindre ses copines, et crie de nouveau. Azur secoue la tête et prend une gorgée d'eau. Elle est si fraîche... Il s'y plongerait !

Sa robe est trempe, il a un sourire qui lui arrive jusqu'au oreille. Qu'elle est bonne, qu'elle est fraîche, quel délice d'y être... Il ne fait plus attention à rien, il se détend, loin des problèmes de la vie, loin des problèmes de grands alors qu'il n'est qu'un poulain. Il s'est évadé. Ses yeux pétillent au soleil, ses crins sont caressait par la légère brise du vent, sa robe prend un éclat brillant. Ses oreilles sont droites, elles prennent le vent de plein fouet. Comme il est heureux, là, tout seul, loin de tout... Ses yeux azur fixe le ciel, observent, scrutent, analysent. Il soupir lentement, quand il entend quelqu'un approchait. Ses oreilles se placent directement sur son encolure. Fils de la lune, Fils d'un fantôme, Qui est la personne qui vient te dérangé ?

Il se retourne doucement et ses yeux envoies des éclairs. C'est alors que son regard s'adoucit, et sa bouche s'entre-ouvre. Devant lui, juste là, une pouliche au multiples couleurs. Elle lui sourit. Qui est-elle ? Il l’interroge du regard. Il n'a pas besoin de parole, il trouve que les gestes font ressortir plus d'émotion. Du regard, il supplia la jeune pouliche à ne pas parler. Il ne voulait pas connaître sa voix. Il la fixait droit dans les yeux, lui qui était plutôt du genre à les baissés devant un étranger. Il la détaille, ses yeux passe de ses crins à ses membres, puis ses flancs, ses courbes, sa queue. Et retours au yeux. Soudain, il se rend compte qu'il a détaillait la jeune pouliche avec insistance, et que cela était malpolie. Il baisse les yeux et fait bouger ses oreilles dans tout les sens possible, marquant son gêne. Il ose de nouveau un petit regard et chuchote :

- Désolé.

Le soleil tape sur le haut de sa tête. Ses oreilles se mobiles vers l'arrières, sa tête et ses yeux vers l'eau. Il n'ose plus la regarder, même si il aimerait bien de nouveau la dévorait du regard. Ses couleurs vont tellement en harmonies, et ses yeux... Ses yeux alors. Bien sur, il a les mêmes, mais ses yeux à elle. D'un bleu tellement beau, tellement profond. Il s'y noierait une fois de plus. Mais après l'avoir détaillait ainsi, il n'ose pas la fixait de nouveau.

Et puis, il fermes les yeux, il inspire fort. Ses naseaux se remplissent de l'odeur de la plage, du soleil, du sable. Tant de sensation dans une odeur. Ça sent la liberté, la joie, l'air marine, quoi. Ses yeux azur toujours clos, il entend des pas. Elle part ? Pourquoi elle part ? Il la laisse partir. De toute façon, ils ne se connaissent pas, ils se sont juste croisés... Il s'attend à se retrouvait seul, une nouvelle fois, mais non. Il sent s'approchait la pouliche, l'eau bouge doucement, des vaguelettes frappe lentement son poitrail. Il ne relève pas la tête pour autant. Il est si timide, si peureux.

Son visage est éclaboussée d'eau, subitement. Il a un mouvement de recul, il s'ébroue. Et puis, doucement, un museau se dépose sur son front, et doucement, il se déplace. Azur ne bouge pas, il est tétanisé. La pouliche ne manque pas de culot ! Le toucher alors qu'ils ne se connaissent pas. Mais ils sont petits, alors ce n'est pas grave... Le jeune brun est intimidé par cette pouliche. Ses joues deviennes chaude et rouges, mais sa robe foncés le cache. Il soupir. Heureusement... C'est alors que le même museau se place sous le sien et le lève. Leurs regard se croisent. Le bleu dans le bleu. Azur ne sait quoi dire, ne sait quoi faire, alors il la fixe encore. La jolie lui sourit et ouvre la bouche :

- Ce n'est rien. Comment je dois t'appeler ?

Soudain, il baisse les oreilles, recule, toujours hypnotisait par ses yeux. Son souffle devient rapide et sifflant, son coeur bat plus vite. Sa gorge se noue. Il n'ouvre pas la bouche, ils sont de nouveau à une limite de sécurité. Il remet les oreilles droites, prend un regard plus assurait et de sa voix de poulain, s'exprime en tremblant :

- Tu ne m'appelles pas. Je n'ai pas de nom, je n'ai pas de vie...

Puis, il baisse de nouveau la tête et plusieurs larmes coulent le long de ses joues. Elles tombent petites à petites dans l'eau turquoise comme son regard. Qu'il a honte, qu'il a honte ! Son regard se porte de nouveau vers la pouliche. Il essaye de lui sourire, mais ce n'est pas du gâteau, alors, il essaye une autre technique. Il lui parle de nouveau, essayant l'humour :

- Je ne pense pas que tu veille parler à un fantôme.

Un petit rire forcé, nerveux. Il détourne la tête pour regarder au loin, pour fuir se regard dans lequel il se noierait. La nostalgie est là, tout comme la mélancolie. Il pleure devant une pouliche. Elle a l'air d'être toute seule, elle aussi. Sans parents, il veut dire. Alors soudainement, il pense à sa soeur, et de nouveau, il sent son regard devenir flou, les larmes se réfugiant aux creux de ses yeux. Ses jolies yeux bleu qui porte son nom...

Il regarde la pouliche en face de lui. Son regard à changer. Il n'est plus aussi tendre, aussi gentil. Elle le regarde bizarrement, méchamment. Il n'aime pas ça. C'est ce qu'il a dit, qui la rend ainsi? Mais c'est pourtant la veriter. Il est tellement seul, tellement invisible... Personne ne le remarque, alors pourquoi le regard t-elle aussi durement? Il l'observe, et quand il parle de nouveau, le regard de la jeune pouliche est encore plus dure. Il soupire fort, et baisse la tête. Est-ce de sa faute, si il a raison? Il pourrait mourir que personne ne s'en apercevrait. Alors que les larmes roulent sur tes joues blanches, elle commence à marcher vers la sortit de l'eau avec lenteur. Avant de toucher la terre, elle s'adresse à toi avec dureté :

- Tu es vraiment idiot de dire cela. Donc si tu es prêt vraiment me dire ton nom ou autre chose, appelle moi.

Cela le choque. Doucement, sa bouche s'ouvre, et ses yeux azur s'écarquille. Comment ose-t-elle l'insulter de la sorte? Est-t-elle au courant du malheur qui l'habite? Es-t-elle au courant qu'il a tout perdu? Es-t-elle tout simplement au courant qu'il souffre? Non, alors qui es-t-elle pour l'insulter? Qui es-t-elle pour le traiter d'idiot? La colère monte en lui à une vitesse inimaginable. Il relève la tête, baisse les oreilles. Il inspire à fond, et, d'un coup puissant, relâche le tout dans un hennissement colérique, menaçant. Il hennit à ne plus en finir. Sourcils fronçaient, il fixe la pouliche qui part, au loin. C'est alors que les mots lui sortent de la bouche :

- Tu sais se que j'ai vécus, pour me dire cela? Tu sais quoi de ma vie, pour m'insulter ainsi? Tu sais que mes parents sont morts, que je n'ai plus rien, que j'ai tout perdu? Non, alors pendant deux secondes, arrête toi, et regarde moi dans les yeux ! Regarde le malheur qui m'habite, regarde l'enfer prendre place dans mon corp, regard moi mourir à petit feu ! Regard l'étincelle de mes yeux disparaître...

Il est fout de rage, il a laisser les paroles sortir tout sel de sa bouche. Pas qu'il ne voulait pas lui dire cela, mais il ne sait pas entièrement contrôler. Ses yeux azur deviennes noir de rage, et le contour, au lieu d'être blanc, et rouge. Il y voit rouge. Alors, dans un dernier hennissement puissant et rageur, il se retourne, et nage jusqu'a l'autre rive, pour ne pas avoir à croiser de nouveau l'autre. L'autre, c'est le nom de la pouliche, c'est ainsi qu'il la nommera, à présent.

Enfin, il arrive sur un autre îlot, loin de celui de l'autre. Il ne lance aucun regard en arrière et avance lentement, reprenant son souffle. Jamais il n'avait hait autant quelqu'un. Non mais ho, pour qui le prenait-on, à la fin? Il en avait marre, plus que marre. Il en avait marre qu'on le prenne pour un poulain naïf et timide, même si il l'était. Mais bien sur, aujourd'hui, tout aller changer. Il aller changer ! Il sauta pendant quelques minutes d'îlots en îlots, puis, épuisé, se coucha sur l'un d'eux. Il ferma les yeux, et dormit au soleil, sans l'ombre de personne pour l'insulter. Il avait encore en travers de la gorge, les paroles de l'autre. Il lui en voulait, il la haïssait, c'était sure...

La nuit est là, et lui il ne trouve le sommeil. Ses yeux sont fermer pour que personne ne vienne l’emmerder. Les larmes sont au bord de ses yeux. Il ne comprend pas la réaction de l'autre. Cette pouliche multicolore. Il n'a pas attendu sa réponse. Il savait déjà ce qu'elle allait répliquer. Un truc du genre pleurnicharde, genre : Et moi, et moi ?! Mes parents sont morts et je suis toute seule ! Oui, lui aussi, ses parents sont morts, mais ce n'est ce qui est le pire, dans tout ça. C'est qu'il a une soeur à protéger et qu'il n'y arrive pas... C'est ça, sa vie. Protéger une soeur, alors que lui même est en danger. Il soupire lentement, et l'air froid de la nuit lui remplis les naseaux. Il frissonne.

Il n'arrive pas à dormir. Il ne se relève pas de ses paroles. Les larmes coulent librement sur ses joues. Pff... Il s'en veut, et normalement, c'est à elle qu'il devrait en vouloir. Il n'a jamais voulus faire de mal, jamais. Et là, maintenant que ses paroles sont sortit, il s'en veut. Il est sur de l'avoir toucher. Il est sur de lui avoir fait mal. Azur, Azur... Azur. Mon enfant, tu ne seras pas rancunier.Murmure une vois lointaine. Il renifle et un sabot trébuche sur lui. Il se laisse marcher dessus. Il roule et grogne sous la douleur. Plus loin, il voit des yeux brillant sous la lune. C'est là que tout s'arrête autours de lui. Elle est là, l'autre. Elle est là, part terre, juste à ses côtés. Il ne se relève pas, sèche ses larmes. Il l'observe. Ses yeux sont pleins de culpabilité mais aussi de haine. Il ne sait plus quoi penser de l'autre, de celle qui est juste à ses côtés. Azur... Azur relève-toi, esxuse-toi, parce que cela ne t'emmène à rien. Mais le poulain n'est pas de cet avis. Il se relève, les sourcils fronçait, observe encore l'autre avec des yeux accusateurs mais aussi plein de culpabilité.

Le bleu de ses yeux brilles dans la nuit noir, la lune est cacher parmi les étoiles. Ils n'y font pas attention, ils se fixent longuement. La douleur, le malheur, la souffrance qu'il endure à chaque pas, comme si on lui enfoncer un couteau dans le coeur se lit maintenant dans ses yeux. Sa soeur. Il faut qu'il retrouve sa soeur. Il couche les oreilles, les larmes aux yeux. Il souffle lentement son prénom et un mini désolé et part en galopant. Il faut qu'il la retrouve, il faut qu'il la protège. Vite ! Galope, jeune cheval, galope et sauve là ! Il se retrouve dans l'eau froide. Il hennit de douleur, ses membres se raidissent, lui font mal. Son sang se glace. Il mourra pour aller la sauver. Il aura voulut la sauver d'aucun danger... Il hennit plus fort et au loin apparaît la silhouette de l'autre. Ses yeux montre de la peur. Il hennit encore pour la rassurer. Azur se sent sombrer. C'est alors qu'il se rend compte du risque qu'il a prit. Il essaye de se battre, mais son sang glacé et ses membres raides ne l'aide pas. Alors il hennit doucement. Sa tête plonge. Il coule, il coule. Puis, avec l'aide de l'espoir, il remonte et prend une grande bouffée d'air. Il arrive fixe deux secondes la jeune pouliche dans le blanc des yeux et un petit :
_"Pardon." Sort de sa bouche.
Il a sombrer, il est mort.Du moin, c'est ce qu'il pense. Oui, je suis mort d'avance...Pense-t-il.