⋆ ρєυя ⋆ Pv : Grafaxe

Se lever, manger, se promener dans les plaines, parler avec les mêmes personnes, se promener encore sur les plaines. A la limite faire une petite course folle avant d'aller se coucher. Voila en quoi se résumait cette nouvelle routine qu'est devenue ma vie après mon départ du camp indien. D'abord divertissante au début, cela devenait quand même lassant tant cela se répétait. C'est la veille que j'avais décidé d'aller explorer une autre terre.

Le lendemain je suis parti des plaines de Storm et me suis dirigé par l'instinct. Je laissais le vent me guider. C'est ainsi que je suis arrivé sur ces terres que l'on appelait les terres des solitaires. Elles n'étaient pas si moches que cela mais bon pas extraordinaire non plus. Je passais ma journée à trotter dans ces vastes étendues inconnues. Quelques fois je faisais des pauses le temps de me désaltérer. Lorsque vint le soir, je me couchais à l'ombre d'un arbre. La nuit passa assez vite.

Je me réveillais le lendemain assez tôt et continuais ma quête. J'arrivais au niveau d'un gros rocher au pied duquel je vis une silhouette assez bizarre. JE m'en approchais avec précaution mais arrivé à quelques mètres, je vis que c'était une jument. Avec un drôle de déguisement! D’où venait-elle ? Elle semblait avoir passé une nuit assez mouvementée et y était encore. Mais l'expression de son visage ne disait rien de bon sur ce cauchemar qui la taraudait.

Me méfiant quelques peu, je pris un peu de recul mais j'avais envie de l'aider un peu. Ce que je fis? Une petite éclaboussure bien sur, nous étions près d'un point d'eau. Restant à une certaine distance, il me semblait qu'elle ouvrait les yeux. J'osais une question assez simple.

- Est-ce que ça va ?

[Grafaxe]

Lentement la jument sortait de son sommeil. Elle eu juste une réaction de surprise en me voyant. Peut-être m'étais-je un peu trop approché. Mais elle parut plus sereine après quelques secondes. Elle répondit doucement à ma question puis regardais soudain autour d'elle. Elle cherchait quelques chose mais quoi ? Mais ce qu'elle cherchait ne se trouvait pas ici. Peut-être avait-ce un rapport avec son accoutrement.

« Je suis ou ? Le chapiteau ? Le cirque ?! Il est partit ?
Sans moi ! »

Je la regardais quelque peu interrogateur. Un chapiteau? Un cirque? Qu'étais-ce donc ? Tout ce que j'avais connu étaient les tipis des indiens. Peut-être étais-ce un truc dans le genre. Puis se dirigea lentement vers cette espèce de couverture qu'elle avait fait tomber en se relevant mais ne la ramassa pas. Elle était perdu je pense.

- Je ne sais pas ce qu'est un cirque mais vous êtes très loin de l'endroit où vivent les bipèdes.

Je regardais à nouveau cette couverture. Quelque chose me poussait à vouloir la ramasser pour elle mais dans ce monde inconnu pour elle, tout geste pourrait être perçu autrement.

[Grafaxe]

JE repensais au moment ou j'ai quitté les indiens de mon coté. Au début cette vie sauvage me faisait peur. Je ne connaissais pas les coutumes ni les lois de la nature. On vivait autrement que maintenant. Mais la vie domestique ne me convenait plus, j'avais eu envie de changement. J'adore le changement. La répétition me laissait assez vite. Mais alors que je sortais de ma rêverie, je la vis s'avancer vers moi, le regard trouble.

« Et maintenant ? Je dois faire quoi ?! Je suis pas d'ici moi je suis une jument de cirque ! La grande et merveilleuse : Indian l'intrépide qui bravait tous les obstacles ! Les cercles de feu s'éteignaient devant elle ! Même les Hommes qui faisaient leurs acrobaties sur sa croupe n’impressionnaient personne non mais
la jument qui faisait des sauts de géants elle les époustouflait !
Tu dois bien m'avoir vue au cirque ? »

Sa question ne m'avait pas laissé de marbre. Je la comprenais, seule face à l'inconnu sur ces plaines étendues et soumis aux occasionnels prédateurs qui n'hésitaient pas à nous sauter dessus.

- Les seuls hommes que j'aie côtoyé étaient des indiens donc je ne pense pas avoir vu ce genre de spectacle.

J’avançais un peu pour m'abreuver, regardant les quelques plumes qui étaient tombées de sa crinière. Une fois débarrassée. de tout cela, j'ai pu détailler un peu plus sa robe, composée de 3 couleurs. JE me demandais si c'était naturel ou si c'était les hommes qui l'avaient colorée ainsi.

- C'est vrai que la vie sauvage est un peu dur à appréhender. Le fait d'avoir été habitué à être nourri et soigné est assez difficile à oublier.

Je repensais aussi au mal que j'avais eu à faire ma place. Là ou j'allais on m'appelait le sanguinaire. Pourquoi ? Ils croyaient que mes crins étaient colorés du sang de ceux que je suis sensé avoir tués. N'importe quoi quand j'y repense.

Je repensais à tout ce que j'ai fait lorsque j'ai cherché à m'intégrer au troupeau de Storm. IL m'a été assez difficile de faire ma place car ces chevaux là n'aimaient pas trop les hommes. Il fallait les convaincre que je n'étais pas un danger pour eux. Il faut dire que sur ce point là j'avais réussi, malgré ma différence flagrante . Des crins rouges n'étaient pas monnaie courante dans le monde sauvage. Je pense que naturellement ils devaient être noir ou blancs. Mais cette teinte était assez tenace, tellement que mille et un bain n'avaient pas réussi à la faire partir.

«Au faite je suis Indian. » Puis après un léger sourire de sa part,«Si je doit m'y faire de cette nouvelle vie, il faut que j'apprenne les choses importantes d'un cheval sauvage non ? »

Je hochais la tête en signe d'affirmation.

- Ce n'est pas chose compliquée. La seule chose a avoir en tête c'est que l'on doit se laver et se nourrir par soi-même, savoir trouver sa nourriture. Après il y a les quelques prédateurs mais bon ca n'arrive que peu souvent.

Pour cause depuis que je suis dans ce monde sauvage je n'ai que peu souvent rencontré deux ou trois prédateurs qui la plupart du temps cherchaient autre chose.

- Ce qu'il faut aussi c'est rester seul le moins possible. Sauf pour les solitaires endurcis.

Que je n'étais pas vraiment en fait. J'espère ne pas avoir créé de sous-entendus dans mes propos. Mais une chose me revenait en tête.

- Au fait je m'appelle Grafaxe.