♣ You are my happiness Pv Isabella ~

« Elle rêvait. - Désolé Isabella mais ... Je ... Raven. Un écran de fumée lumineuse blanche cachait tout le décor qui se trouvait autour de Raven. Je ne sentais plus le sol sous mes sabots, ni même le vent dans mes crins. Je ne voyais que lui. Je n'avais d'yeux que pour lui. - Je dois partir, je suis désolé. Ce n'est vraiment pas contre toi, si j'avais pus faire en sorte que tu viennes, je l'aurais fais, mais ... Ce serrais trop dur pour .... Moi. Alors il s'était approché. De moi, de mon corps. Ses naseaux entrèrent en contact avec les miens. Je ne me voyais même pas, mais j'avais encore la sensation de l'effleurement de ses naseaux contre les miens. Un coup électrique avait envahi tout mes muscles, mon esprit était paralysé par un nuage rose et moelleux. J'étais plongée dans un sentiment de bonheur, de vrai. Seulement, des fourmis au niveau de mon cerveau m'empêchait de parler, de réagir. J'avais l'impression d'être de la glace. - Je t'.... Et elle se réveilla ... »

J'ouvris subitement les yeux. Mon corps était mouillé et je me sentais très mal. Je respira vite, mon front était brûlant. La clairière dans laquelle je m'étais assoupie baignait dans un soleil levant. C'est alors qu'une odeur que je n'aimais pas tellement envahie mon nez. Je compris tout de suite pourquoi j'étais mal. Mes chaleurs étaient arrivées. En plus je venais de rêver de Raven. Cette idée me rendit nerveuse. Depuis qu'il était partit, je ne parlais plus, j'étais désagréable. Plusieurs fois, j'étais allée voir dans le troupeau sans l'apercevoir. Certaines juments (jalouses, surement) étaient venues me poser des question embêtantes. Il parraît que tu es enceinte de Raven ? Il t'a sailli de force ? Tu n'as pas souffert ? Je suis sûre qu'il t'aime pas ! La dernière question avait été posé par un jument que je détestais pas dessus tout. Les larmes me montèrent aux yeux. Mais cette dernière phrase qu'il n'avait pas fini de me dire. Je t' .... Je m'imaginais près de lui et il aurait finit sa phrase cette fois - ci. Je t'aime. L'autre jument en rajouta :

« Je pense qu'il voulait te dire je te hais. C'est bien plus logique. Te fais pas de films. Tu n'es vraiment pas son genre, crois – moi. Je le connais … très bien ! »

J'étais déjà partie, des larmes coulant sur mes joues, les rires moqueurs de cette jument derrière moi. Elle mentait, j'en étais sûre. Alors pourquoi pleurai - je ? Je galopais sans me rendre compte de l'endroit où j'allais. J'espérais simplement que mes pas me conduisait vers lui. Je hurlai parfois. Mais ma voix était trop serrée dans ma gorge. C'est alors que je sentis l'eau me toucher. Je continuais pourtant de galoper. Une pensée de suicide m'envahit mais je renonça. Je n'étais pas une jument comme ça. Je me battais, moi ! Même avec un cœur brisé et confus. Je grimpai un îlot et des oiseaux de toutes les couleurs s'envolèrent. Je ne pris même pas le temps de les voir. J'avais tort, car si je l'aurais fait, j'aurais vu qu'ils s'étaient envolés un peu avant que j'arrive. Je préférais observer l'horizon et je séchai comme je pouvais mes larmes. Je ne sais pas comment, mais ses larmes finirent par cesser. Mes yeux avaient cessé de pleurer, mais mon cœur, non.

Une odeur emplit mes naseaux. Je l'avais reconnu, comme si je l'a connaissais depuis toujours. Je l'avais laissé me guider et j'arrivai près de lui. Je plaquais ma queue contre moi. C'était assez embarrassant d'avoir ses chaleurs en compagnie d'un mâle. Il me tournait le dos. Mon cœur battait tellement vite. Je croyais qu'il allait exploser. Il était enfin là ! Il se mit à me parler, mais en gardant le dos tourné. Je repensa à cette dernière phrase. Les mots de la jument me revinrent en tête. Oooo, et puis zuut. Pourquoi je pleurais tout à l'heure ? Parce qu'il me manquait. Pourquoi je rêve de lui ? Parce que je l'aime !

Je souris. Cette fois, j'étais sûre de moi. Et puis tant pis si ce n'était pas le cas pour lui. Je me rapprochai doucement de lui. Je me mis sur son côté et blottie ma tête contre son encolure. Mon museau arrivait à quelques millimètres de son oreille. Je lui murmurai des mots pleins de bonheur et de vérité :

« La prochaine fois, quand tu partiras, tu pourras me laisser le temps de te dire : Je t'aime ? »

J'étais si bien contre lui. Tellement bien que je me demandais si je pourrais me décoller de lui. Je respirai doucement. L'odeur de Raven m’enivrait. J'étais tellement bien, si bien, horriblement bien, affreusement bien. Je n'avais pas le temps de sourire tellement j'étais heureuse. Raven blottit ma tête contre son poitrail. Je pouvais sentir son cœur contre ma joue. Je pouvais sentir à quel point son cœur battait vite, tellement vite. Je voulais le calmer, mais il le fit tout seul. Il mâchouilla gentillement mes crins enflammés. Je souris. Il n'y aura pas de prochaine ; oui, il avait raison. Je me serra encore plus contre lui. Puis ... Le monde s'arrêta, j'ouvris subitement les yeux. Je t'aime .... Il m'aime ... Il m'aime ... Il m'aime ... Il m'aime ... Il m'aime !!! Je sentis une larme coulée le long de ma joue. Jamais je n'avais pleurer de joie et aujourd'hui, je sentis pleinement la différence. Cette larme, elle était brûlante et tellement douce.

Raven semblait tourmenter par quelque chose. Je compris tout de suite. J'avais totalement oublié mes chaleurs. Je plaquai de nouveau ma queue contre moi pour tenter de masquer les odeurs, seulement, Raven me demanda une question hésitante. J'avais tout de suite compris lorsqu'il avait prononcé le mot chaleur. Il voulait un poulain. Une multitude d'image me vinrent à l'esprit. Un poulain, mon poulain et celui de Raven. Je souris et me dégagea doucement de lui. Je plongea mes yeux dans ceux de Raven. Malgré le fait que j'avais toujours eu peur de mettre au monde, je craignais d'avoir un poulain. Seulement, mon cœur battait d'envie, de désir. Je voulais fonder ma famille avec Raven. Je lui souris.

« Je le veux ! » dit - elle en lui souriant à pleine dent.

On se croirais dans un mariage. Je le veux ... Tu n'as rien de trouver de mieux à dire ma chère Isabella ! Rolalala, mais tu crains, tu sais ! Je restai paralysée. J'avais peur intérieurement, mais je savais qu'avec Raven je ne craignais rien. Je baissai légèrement la tête et dit :

« Même si j'ai un peu peur, je sais que je ne risque rien avec toi. »

Je me blottis de nouveau contre lui. Nos deux poitrail se rencontrèrent. Nos deux cœurs battaient en même temps. Je posai ma tête sur le garrot de Raven, comme pour lui donner le départ. Vas - y, je suis prête.

Mes membres frissonnaient. Je devais l'avouer j'avais peur. Avoir un enfant était un grand engagement. Mais cet engagement, je le faisais avec Raven, alors je n'avais pas à hésiter une seule et unique seconde ! Non, vraiment pas ! Pas du tout !! Je sentis donc Raven avancer vers ma croupe. Un frisson me parcourut. Non, pas un frisson de peur, un frisson d'amour, de passion ... Je laissa Raven faire son travail sans dire un seul mot, sans faire un seul bruit. Je pouvais sentir son souffle près de mon visage. Quand il eut fini, il me demanda si j'allais bien. Je lui répondit d'un simple hochement de tête avec un beau sourire. Puis, Raven me demanda un prénom. Je n'eus pas le temps de réfléchir très longtemps. Ma mère rêvait d'avoir un mâle et elle voulait comment déjà ?

« Anyway ! » dis - je simplement.

Raven voulait trouver un endroit où dormir. J'observai le soleil. Il se couchait. Je compris ce qu'il voulait dire. Il voulait rester avec moi et moi aussi ! Je m'approchai doucement de lui. J'effleurai ces naseaux tendrement, le plus tendrement possible. Je savais où aller. Je connaissais très bien cet endroit. Et je connais un endroit parfait. Je plongea mes iris émeraudes dans les pupilles de Raven. Je pouvais voir mon reflet. Le vent souffla doucement et les crins de Raven arrivèrent dans mon visage. Il arrivèrent tendrement dans mon visage. Je lui dis :

« Suis - moi. »

Je me décolla de lui. Avec une belle hésitation, je l'avoue. Puis, je partis doucement, effleurant doucement le visage de Raven avec ma queue enflammée. Je lui lança un beau regard amoureux et partit au galop. Et ce regard, ça voulait bien dire : suis - moi mon amour. Je savais très bien ou j'allais. Je partais vers un îlot magnifique. Je traversai la mer avec joie et bonheur. L'eau m'éclaboussa. Je criai doucement à l'attention de Raven.

Mes sabots touchèrent doucement la terre. J'observai la terre. Les arbres étaient en fleurs tout le temps. Les fleurs étaient d'un rose pâle parfait. Elles tombaient doucement à chaque petit coup de vent. Sur la terre, une mousse dure et douce parsemée de pétales rose. Je me secoua doucement. Un endroit était à l'abri d'un beau rocher d'un couleur pâle également. Je me retournai vers Raven.

« C'est bien - là, non ? »