Alea Jacta Est | Psycho', Kid & Angel |

Kid. Tu m'entends, Kid ?
Aujourd'hui sonne le glas, aujourd'hui les cris vont enfin retentir, aujourd'hui tu vas pouvoir relâcher tout ce que tu contient. La limite entre la réalité et la folie est bien trop fine chez toi, beaucoup que pour ne pas céder en ce glorieux jour.
Faiblesse, gémissement, sang, plaie... Tout allait être physique et bel et bien réel, prendre garde à toi, aujourd'hui, rien ne se passera comme prévu.
Un rang trop haut, un grade trop élevé, un travail plus dangereux. En échange de cette reconnaissance et du dévouement des autres, tu devais risquer ta peau un peu plus tous les jours.
Patrouilleurs de nuit, gardiens des sombres ombres, normalement tout devait se terminer à l'aube. Dès les premiers rayons, ils se devaient de rentrer, disparaître, et laisser place aux héros du jour. Normalement seuls, normalement juste en binôme, ils devaient rentrer en paix, sans problèmes.
Normalement, normalement; mais rien n'est normal.

Ils avaient croisé le zèbre, ce cheval aux physique des savanes, et dès l'abord qu'eurent les humains pour discuter, Kid comprit, ou plutôt ressentit, que quelque chose n'allait pas aller.
Ils voulaient rentrer ensemble, ils voulaient retourner au fort à deux, pour plus de... Sécurité. Bien sur.
Une pression contre ses flancs, et Kid démarra, ils voulaient sans doute rentrer au plus vite, ou ils avaient organisé une course de dernière minutes, poussés par l'adrénaline de la fatigue. Un coup de speed, chez les humains, qui arrivaient bien chez l'équidé noir.
L'étalon ne regardait même pas son interlocuteur, qu'il ne reverrait sans doute plus par la suite, inutile de lui prêter trop d'attention. Dans leur cavalcade, quelque chose n'allait pas. Trois cadences. Non, quatre.

L'étalon noir fronça les sourcils avant de jeter un rapide coup d'oeil derrière lui, pour apercevoir deux autres silhouettes les courser. Elles étaient encore loin, et malgré le tintement métallique des pieds ferrés des deux chevaux domestiqué, il les entendait, là, derrière, et ils se rapprochaient.
Il préférait faire comme si de rien n'était, comme si il n'avait rien vu, et lorsque leur odeurs semblaient suffisamment proche, il pila, net, tout en relevant l'encolure, forçant son cavalier a rester en selle malgré le mouvement, et exécuta une volte-face vive sur les postérieurs, et resta arrêter.
Là, grand, droit et fier, face aux deux sauvages. La tête de l'un deux laissait tout comprendre; rage, vengeance... Il était ridicule.
L'autre était différent, visiblement moins irréfléchi, il ne semblait pas.. Connecter.
Le mâle releva la tête, ses lèvres tordues par son mors, tout en plissant les yeux.

‹‹ Votre putride odeur ne me trompe pas, Sauvages, mais ne faites pas les imbéciles. ››