Coup de foudre dans la vallée du paradis. [Pv Leek]

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Ganache se baladait sur les rives du lagon bleu qui longeait les gorges de la vallée qu'on appelait la "vallée du paradis". La jument grise avait laissée Dastan sous la garde d'une jument de sa harde, la bas au moins, il était en sûreté avec les autres. La jeune mère avait besoin d'être seule. Elle était encore traumatisée d'avoir au son poulain de force. Elle voulait à tout jamais effacer cette mauvaise expérience de sa mémoire, mais c'était impossible, Dastan lui ressemblait trop... Il ressemblait trop à celui qui l'avait conçu, il ressemblait à son père. Le jeune poulain demandait d'ailleurs souvent à sa mère ce qu'était devenu son père, la jument arrivée souvent à esquiver la conversation en divaguant sur une autre. Mais combien de temps cela durerait-il ? Cela faisait deux mois déjà que ce petit éclaire de bonheur était venu perturber sa vie. Oh bien sur qu'elle l'aimait, c'était tout de même son fils. Fatiguée d'avoir tant réfléchis, Ganache se plongea dans l'eau bleu qu'elle suivait depuis quelques kilomètre. Cette fraîcheur lui faisait le plus grand bien. Elle but trois gorgés puis alla s'étendre sur les rives sablonneuses. Le soleil faisait briller ses crins souris et sa robe ciel de pluie. En quelques minutes, le sommeil gagna la jument, elle ferma les yeux et s'endormit.

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Je ne savais plus pourquoi j'étais venu ici dans cette vallée. Peut-être sur un coup de tête ? Possible. Quelques fois, je retournais sur ma terre natale pour aller voir comment allaient mes parents mais je ne restais jamais bien longtemps car mes "amis" de jeunesse me traitaient encore quelques fois comme il y a quelques années. J'avais le droit à des sarcasmes. Celles qui les lançaient étaient bien sur les juments devant lesquelles je m'étais tourné en ridicule. Donc voila à quoi se résume mon quotidien.

Enfin pas tout à fait. L'autre partie de ma vie se résumait à une errance solitaire. Quelques fois je rencontrais des chevaux. Tout se passait bien lorsque c'étaient des étalons mais je me montrais plus difficile avec les juments. Finalement, je ne leur parlais pas beaucoup. Même aux étalons. Pourquoi évitais-je les contacts prolongés, je l'ignorais moi-même en fait.Peut-être que le simple souvenir de mon enfance me suffisait ?

Je suivais la rivière depuis un petit moment jusqu'à ce que j'arrive près d'un arbre sous lequel je m'arrêtais pour me rafraîchir. Ma petite pause dura quelques minutes puis je continuais mon chemin. Tout doucement une odeur inconnue se fit sentir et au tournant du cours d'eau, j’aperçus une jument grise couchée sur la rive de la rivière. Je me demandais qui était cette inconnue mais j'agissais machinalement. Je me mis à la contourner, ne voulant pas la déranger. Je disparaissais ensuite derrière les buissons non sans faire un petit bruit lorsque mon corps frotta contre les branches.

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Un bruit léger vint se frotter à l'ouïe fine de la belle jument la sortant d'un rêve dont elle avait oublié le sujet. Elle eu juste le temps de voire au loin un buisson frémir sous elle ne sus quel chose. Se dressants sur ses pattes, elle décida d'aller voir. Ganache secoua ses sabots parsemés de taches orangers du au sable et s'ébroua du bout du museau jusqu'au dernier de ses crins. Ses pas la menèrent à traverser la rivière qui la rafraîchie et la dépoussiéra. Arrivant de l'autre coté, elle ne prit pas le temps d'enlever l'eau qui ruisselait sur tout l'étendue de son corps et dégoulinait de ses crins. Ses maigres muscles saillant sous sa belle robe pâle, elle prit le galops et traversa à son tour les buissons d'un saut dont l’atterrissage donna un bruit sourd. Là, Ganache vit à quelques mètre un étalon gracieux à la robe brune chocolat et aux crins noires ébènes. Il avait l'air fort et puissant mais aussi très seul. Elle se demanda si un peu de compagnie ne le dérangerait pas. Après tout, quoi de mal à se faire un nouvel ami ? Alors, redressant la tête et un grand sourire au lèvre, elle avança à la rencontre de cet équidé de sa démarche à la fois fier et gracieuse. Arrivant à sa hauteur elle lança dans une voix toute curieuse, gentille et pleine de bonnes intentions.

"Bonjour, je suis désolé si je vous cause un quelconque dérangement, mais je me suis dis que vous seriez peut être content d'avoir un peu de compagnie. Mon nom est Ganache, puis je vous demander le votre ?"

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Et voila, encore ce souvenir qui était revenu. Et puis si elle dormait je n'allais pas la déranger. On ne se connait pas, je ne connais même pas son caractère. Qui sait si en se réveillant elle ne m'aurait pas crié dessus. Maintenant, peut-être était-elle amicale. Enfin soit, j'allais la laisser tranquille. Lorsqu'un bruit sourd se fit entendre derrière moi. Je me retournais tout juste pour voir cette même jument. Elle semblait avoir été réveillée par ... Non je ne pense pas que ce soit un petit bruit de branchage qui puisse réveiller quelqu'un.

En la regardant, je pus constater qu'elle souriait. Son regard était assez soutenu et assez plongeant. Mais je du me résigner à décrocher mon regard du sien. Mais rien que ce que j'avais pu voir me fit penser qu'elle était d'assez bon caractère. Elle s’avança ensuite de quelque pas. Je ne fis pas vraiment attention à sa démarche qui ma foi était assez gracieuse. Lorsqu'elle fut plus près, je l'entendis me parler.

"Bonjour, je suis désolé si je vous cause un quelconque dérangement, mais je me suis dis que vous seriez peut être content d'avoir un peu de compagnie. Mon nom est Ganache, puis je vous demander le votre ?"

Sur le moment je ne savais pas vraiment quoi répondre ni faire. Avais-je vraiment envie de compagnie ? En plus le destin a voulu que je croise de nouveau une jument. Il fallait répondre mais quoi lui répondre ? Elle voulait connaitre mon nom et s'excusait si elle me dérangeait.

- Oui je ...enfin heu ...

Et voila. Encore une fois ce genre de chose se reproduisait. En tout cas je n'avais pas envie de l'entendre se moquer. Alors sans ajouter mot, je continuais à avancer. Je faisais ce que je savais faire de mieux. M'éclipser en douce.

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Elle vit l'étalon tout confondu, qu' avait il ? Le pauvre, si il avait un problème Elle aurait peut être pu l'aider ? Tandis qu'il cherchait ses mots, elle admirait sa splendide robe. Cette couleur chocolat qui paraissait d'une unité parfaite. Il avait de beau yeux brun et une jolie pupille noir de jais. Elle entendit alors un murmure puis elle le vit s'éloigner. Elle resta sur place son panache de crins balancé au vent. Elle baissa les yeux, avait elle dit quelque chose de mal ? Elle appela tout de même l'étalon.

"Désolé... si je t'ai brusqué je suis vraiment idiote parfois j'oublis les bonne manière..."

Je fis un pas un peu plus hésitant. Ce n'est pas ce que je voulais faire, je ne voulais pas le faire fuir... Mais qu'est ce que j'avais dis ? Je l'avais trop brusqué, il ne faut pas brusquer les gens, c'est mal poli, c'est nul et ça sert à rien. Honteuse je leva quand même la tête et le regarda de mes jolie yeux bleus glacier.

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A quoi cela sert-il de me dire que toute les juments ne sont pas les mêmes si dés qu'une d'elles tente de me parler, je fuis? Tout ce que je savais c'était qu'en avançant, je m'attendais à des sarcasmes et des moqueries. Mais ce que j'entendis fut tout autre.

"Désolé... si je t'ai brusqué je suis vraiment idiote parfois j'oublis les bonne manière..."

Cette phrase qu'elle venait de prononcer avait résonné dans mes oreilles d'une façon différente que celle à laquelle je m'attendais. Je ne perçus aucun ton sarcastique mais plutôt un ton de culpabilité. Je me stoppais dans ma démarche et tournais la tête légèrement pour la regarder du coin de l’œil. La tête qu'elle affichait exprimait une sorte de gêne, de honte. Pendant un petit moment j'eus un peu pitié d'elle.

- Tu n'as rien à te reprocher tu sais. C'est juste que ... Enfin c'est assez difficile à expliquer.

Serait-elle curieuse sur cette mystérieuse raison ? Que pensera t-elle si jamais je lui explique ce qui me tourmente ? J'ai toujours eu en tête que les juments attendaient des étalons qu'ils soient infaillible, toujours surs d'eux, que penserait-elle de moi qui suis indécis et peureux si l'on puis dire ainsi ? Continuant avec une voix claire je répondis à sa question.

- Disons que je n'ai pas vraiment l'habitude de chercher la compagnie et souvent cette dernière me fuit aussi donc...

Mais oui bravo et voila une belle excuse bien bidon que j'étais sur qu'elle n'avait rien compris. Super !

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La voix de l'étalon résonna à nouveau, difficile à expliquer ? Ganache saurait comprendre ! Dans la position ou se trouvait sa vie actuellement il n'y avait rien qu'elle ne pouvait pas saisir.Redressant la tête, elle se positionna de façon à bien faire comprendre à son interlocuteur qu'elle était prête à entendre et qu'elle n'attendait que son explication. Elle voulait qu'il ai le sentiment d'être réellement écouter, il semblait avoir besoin de se confier. Une nouvel fois, l'étalon brun prit la parole. C'était ça qu'il appelait difficile à expliquer ? Mais Ganache avait tout compris, tout ! Le pauvre était fuit par les autres, pour quelle raison ? Il avait l'air gentil, simple et en plus de cela il était plutôt présentable, gracieux et très poli. Evidemment elle comprenait qu'il ai perdu l'habitude de chercher à connaître ses semblables si eux même ne souhaitaient pas le rencontrer... Ganache avança une nouvelle fois à la hauteur de l'étalon le plus humblement possible. C'est bien connu, les étalon sont respecté par les juments alors elle n'allait pas encore le presser sous toute ses questions. La jolie jument au crins encore humide à cause de la traversé de la rivière dit simplement affichant un sourire simple.

"J'ai absolument tout compris dans ce que tu viens de dire. Je ne vois pas comment on pourrait fuir quelqu'un comme toi. Les gens de nos jours ne sont tout simplement pas sympathique voila tout. Rassure toi, si il te fuient cela ne vient surement pas de toi. "

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Non seulement je me rendais compte que ce que je venais de dire était assez embrouillé, mais en plus j'avais fait une petite erreur pour formuler mes pensées. Je lui avais dit que les autres me fuyaient alors qu'en fait c'était moi qui fuyais les autres. A croire que je n'avais pas vraiment le truc pour parler tranquillement avec les juments. Ganache se rapprocha encore un peu, toujours souriante. Et lorsqu'elle fut assez près, je pouvais l'entendre me dire ces paroles, toujours avec un ton assez doux.

"J'ai absolument tout compris dans ce que tu viens de dire. Je ne vois pas comment on pourrait fuir quelqu'un comme toi. Les gens de nos jours ne sont tout simplement pas sympathique voila tout. Rassure toi, si il te fuient cela ne vient surement pas de toi. "

- Quand je disais que les autres me fuyaient en fait c'est à moitié vrai. Le plus souvent c'est moi qui les évite. Mais c'est une histoire qu'il s'est passé il y a quelques années.

Et puis je ne pense pas qu'elle était intéressée par ce genre de récit. C'était avant tout une histoire personnelle. Et puis quelle serait sa réaction si je le lui avouais. Continuerait-elle d'être aussi agréable et comprenante ou changerait-elle d'attitude, tout comme l'ont fait quelques juments avec lesquelles j'avais déja parlé de cela autrefois. Autant dire que je n'arrêtais pas de me prendre des rateaux. j'avais le don de tomber sur des teignes je crois.

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"Et alors ? Cette histoire est surement du à leurs fautes pour que tu ai envi de les fuir ? Si tu veux m'en parler, je suis prête à t'écouter moi ! A ce propos... Tu as faim ?"

Ganache avait repéré un Pommier derrière l'étalon à quelques mètre. Elle se disait que ce jeune cheval serait peut être plus à l'aise si elle lui offrait une pomme. C'était tout bête, mais cela valait le coup. Et puis la jument grise adorait écouter les problèmes des gens, aider, c'est ce qu'elle adoré faire. Alors toute trottante, elle alla sous l'arbre et saura pour attraper la plus belle des pommes, la plus rouge, la plus grosse aussi. Elle voulait rendre heureux l'étalon, l'aider à oublier ce qui avait pu lui faire tant de mal. Il avait l'air si gentil, il parlait si élégamment et aisément au autres lorsqu'ils voulaient bien l'écouter. Pour la jument, il fallait bien mieux que ce qu'on pouvait lui faire subir. Elle revint la belle pomme dans sa bouche. Se postant devant le beau brun, elle tendit l’encolure et lui présenta la pomme. Ganache posa son regard dans les yeux de son nouvel ami, elle ne savait pas pourquoi, mais sa présence lui était plus qu'agréable. Elle avait le coeur heureux, tellement heureux, qu'elle aurait voulu faire part de son bonheur à l'étalon au yeux d’Ambre. Mais en un instant et sans s'en rendre compte, elle fut comme hypnotisé par le regard du brun.

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Je ne savais pas si c'était vraiment une bonne chose de remuer ce genre d'histoire. Ni même si j'en avais envie après tout. Je me contentais de regarder autour de moi et par dessus ses épaules. Ganache venait de me dire qu'elle écouterais volontiers mon récit. J'hésitais. Puis elle déporta la conversation sur la nourriture. Je venais de me restaurer il y a quelques minutes mais je la vis se déplacer non pas pour aller chercher de l'herbe mais pour se diriger vers un pommier en dessous duquel elle sauta pour attraper une pomme assez grosse pour deux. Puis elle vint me la tendre. Mais voulait-elle me la donner ou la partager? Ma conscience me dictait de ne prendre que la moitié, ce que je fis, cisaillant la pomme en deux de ma mâchoire. Ainsi je ne risquais pas de la fâcher si elle voulait en effet la partager.

En mangeant ma moitié de pomme, je m’aperçus que Ganache me fixait profondément. Ce qui me mis un peu mal à l'aise. Son regard fut assez mystérieux je trouve. Comme si elle demandait quelque chose rien que par son regard. Non après tout c'était un peu idiot. Je tournais la tête, brisant ce lien visuel. La tension était assez présente mais quelque chose me poussait à lui répondre. Autant jouer carte sur table.

- En fait quelques fois je trouve un peu idiot de ma part de généraliser cela avec toutes les juments. tout cela remonte à ma jeunesse. Je me suis toujours senti un peu timide avec les pouliches. Jusqu'au jour où j'ai tenter de parler avec une que j'appréciais beaucoup. Mais vu mon caractère à l'époque, je n'ai fait que bredouiller quelques mots. Pas besoin de chercher loin pour savoir que je me suis tourné en ridicule. Et si j'étais tombé sur une qui comprenait cela mais celle là était du genre assez moqueuse. Je pense que je me suis pris la honte de ma vie ce jour là. Depuis j'erre tout seul en évitant le plus le contact des autres, surtout les juments. J'ai déjà parlé avec certaines mais elles aussi étaient souvent assez moqueuse. A croire que je ne sais attirer que ce genre de jument.

Je pense qu'il n'y avait pas besoin de raconter plus. Si elle était du genre à comprendre assez rapidement, elle ferait le lien entre tout cela. Voila. Voyons maintenant ce qui allait se passer. Je pense qu'elle allait me montrer son visage.

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